J'ai rencontré Pierre Rabhi à l'Université de la Terre et il m'a beaucoup ému. A la sortie de l'amphi, je lui ai laissé un petit document décrivant mon projet de tour du monde ainsi que mes coordonnées.
J'ai eu droit à une gentille réponse dans laquelle il me conseillait de contacter sa fille, Sophie Rabhi au Hameau des Buis, La ferme des enfants et Isabelle Peloux aux Amanins.
Je vous invite à découvrir leur site internet pour les connaître mieux mais j'ai envie de résumer ainsi : ce sont deux lieux d'expérimentations d'enseignements tournés vers l'Homme et la Nature. Le questionnement des Amanins peut s'appliquer aux deux je crois : "Quelle planète laisserons nous à nos enfants? Quels enfants laisserons nous à la Terre?"
Vous aurez compris que j'ai adhéré immédiatement au concept. Je crois même que, sans mon projet de tour du monde, j'aurais peut être trouvé là-bas, le lieu que je cherche pour, un jour, me poser ... J'ai bien dit un jour...
Après plusieurs échanges de mails avec les deux maitresses, il m'a semblé que je devais forcer la rencontre en me rendant sur place pour mieux expliquer mon projet. Forcer, forcer, il s'agissait surtout de trouver une opportunité pour moi de m'y rendre car ce n'est pas l'envie qui me manquait. Et c'est là que j'apprenais l'existence de la fêtes des Amanins les 25 et 26 juin. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'y aller, un petit coup d'oeil au programme et je suis sûr que vous saisirez mon enthousiasme. Je conseille vivement l'édition 2012. La seul tristesse fut l'absence d'Albert Jacquard.
Je suis donc allé là bas du samedi matin au lundi soir. Je suis resté la journée du lundi pour rencontrer les enfants des Amanins et Isabelle Peloux.
L'ambiance était un peu compliquée car c'était le lendemain de deux jours de fête, la veille du spectacle de fin d'année pour les enfants et on sentait les vacances qui arrivaient. J'ai tout de même pu assister à un débat philo entre les enfants et, si je pense que toute l'attention n'était pas là, j'ai pu me rendre compte de l'intéret évident de ce genre de temps de réflexion. Je conseille d'ailleurs le film qui a été tourné aux Amanins et qui aborde très bien la question.
J'ai pu aussi discuter de mon projet avec Isabelle. Elle m'a fait revenir à mon idée première de "colporteur de mots", en différent. J'avais abandonné cette idée car, bien qu'elle ne me fasse pas peur pour le quotidien du voyage, la barrière de la langue m'a semblé immense pour un tel projet.
En fait, c'est quand j'ai abordé l'idée de collecter les créations faites sur XO, qu'Isabelle m'a dit "et pourquoi tu ne serais pas un colporteur de dessin pour les enfants".
Colporteur de mots, création artistique sur XO, colporteur de dessins. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt?
C'est faisable, je ne transporte en permanence q'une pile de dessins, celle que les enfants de l'école précédente auront fait pour ceux de l'école suivante. Ca me plait bien comme idée mais tout de suite s'est imposé le problème du support papier. Tous les écoliers n'ont pas du papier. Je pourrais en acheter moi même... et les crayons...
Et le XO dans tout ça??? Il devient quoi?
Il faut que je réfléchisse! Et je suis preneur de toutes vos contributions!
D'autant que j'ai eu et on m'a soufflé d'autres idées dans le même genre : colporteur de semences (fraternité, biodiversité), colporteur de chansons, de jeux...
J'ai essayé un peu le XO, et je vais m'y plonger plus sérieusement encore dans les semaines à venir. Une chose me taraude. Son utilisation est enfantine certes, du coup il est très facile à prendre en main pour moi certes, mais qu'en est-il pour des enfants qui n'ont jamais vu un ordinateur et ne savent pas se servir d'une souris?
De combien de temps vais-je avoir besoin pour que tous les enfants d'une classe (hors de question de faire des jaloux) prennent suffisament en main la souris et l'application "dessin" pour pouvoir créer?
La souris c'est bien mais ce n'est malgré tout pas assez intuitif. Je crains que ce ne soit un frein à mon projet.