On dirait que le monde n'est pas au mieux de sa forme.
Je ne m'interesserai pas ici à la comparaison avec le passé, je ne peux pas et ce n'est pas interessant ; ce n'est qu'une question d'interprétation personnelle. D'après les statistiques, jamais la vie n'a été aussi bonne pour l'Homme.
On produit en abondance, suffisament de richesses pour que tout le monde puisse vivre décement sur la planète.
Et pourtant, il y a toujours des miséreux qui meurent de pauvreté et notre dette écologique est monstrueuse.
Dette = Argent cette équation est la base de notre monde capitaliste. Si il y a argent quelque part (pour les déjà riches), il y a dette ailleurs (dette des pauvres, dette de la planète...).
Pour aller plus loin, je conseille de regarder les documentaires L'argent dette 1 et 2 et les petites animations qui les accompagnent réalisées par Paul Grignon, la Théorie Relative de la Monnaie et le projet open-UDC,Le revenu de base, les film Zeitgeist Addendum et Moving Forward. Je ne conseille pas le premier qui pronne la théorie du complot, il n'apporte rien au débat et joue du même moyen que ceux qu'il décrie, la peur.
Pour en savoir plus sur la dette que nous avons contractée envers la planète et les modalités de remboursement (climatiques), je vous propose The age of stupid, Le syndrome du titanic, Une vérité qui dérange, Home... mais il y en a plein d'autres.
Il y a plusieurs moyen de sortir du système mais ça se fera ensemble.
On peut décider de se passer de l'argent comme proposé par Zeitgeist. Dans un premier temps on pourrait déjà coupler un revenu de base inconditionnel avec un revenu maximal autorisé.
On peut résoudre les problèmes (Le Monde selon Monsanto) de l'agriculture : Nos enfants nous accuseront, Solutions locales pour un désordre global, le mouvement colibri, un tel changement adopté en masse par les consommateurs redéfinirait toute la société : la manière de consommer, de produire mais aussi le rapport au travail et à autrui. L'alimentation est au coeur de nos quotidiens, même si la surabondance nous en fait oublier son importance.
Il existe d'autres manières de changer de paradigme sociétal et notamment en réformant complètement notre système éducatif. Nous sommes tous les produits de ce système ce qui rend sa critique difficile ; le critiquer c'est un peu de l'auto-critique. Je connais finalement assez mal les solutions alternatives, car elle manque de visibilité, mais je sais qu'il en existe. Il sera difficile donc d'en changer.
Changer d'agriculture, se passer de système monétaire s'apparente à des révolutions qui peuvent avoir lieu rapidement dans un sens... comme dans l'autre. C'est le problème des Révolutions et c'est pourquoi je n'en suis pas partisans.
En revanche, travailler sur le système éducatif est plutôt de l'ordre de l'Evolution. C'est long à mettre en place (sauf révolution) et surtout long à se faire ressentir (au moins une génération). L'avantage c'est qu'une fois ancré dans une génération, il est probable qu'elle le reproduise, voir qu'elle aille plus loin. L'Evolution ne revient pas en arrière.
Il y a aussi l'évolution énergétique que l'on peut encore décider ou bien que l'on subira. Etant donné que notre Terre est un espace fermé, aux ressources incroyables mais limitées, une croissance exponentielle de la consommation de ces ressources pétrolières ne peut pas durer. Remarquez qu'on peut tenir le même raisonnement pour toutes les ressources.
Petite critique de notre système éducatif.
J'ai de la chance, aujourd'hui la presse m'offre matière à introduire mes propos.
Pour résumer : c'est catastrophique et on ne va pas dans le bon sens
Comme tout, notre système éducatif est micro-réglé et bien huilé pour être efficace. Mais efficace pour quoi? pour qui? Pour créer de la dette et donc de l'argent. Il est prévu pour être rentable. On prépare les enfants à devenir des travailleurs efficaces pour que les entreprises puissent créer plus de capital.
Il n'y a pas grand chose à redire sur les grand thèmes abordés (français, histoire géo...) si ce n'est que la noble philosophie est bien trop absente. En effet, tous les sujets, toutes les thèses, toute la connaissance est intéressante. Tout le monde devrait avoir la possibilité de l'étudier dans son ensemble et dans ses spécialités selon les envies et spécificités de chacun. Et c'est justement là que se situe le problème.
Notre système éducatif n'offre pas la connaissance à ses étudiants, il professe! On n'a d'ailleurs pas des "sachants" qui offre leur connaissance mais bien des "professeurs", même dans les écoles on professe aujourd'hui. Les maître ont abandonné leur statut.
Les "sachants" professent et les "apprenants" doivent ingurgiter tel de gloutons consommateurs le maximum de choses. C'est à celui qui saura en recracher le plus et de la manière la plus fiable. Quel beau système que celui basé sur les concours!
On est loin de la raison d'être de l'éducation que est l'épanouissement intellectuel. Il devrait s'adapter à chacun, être en perpétuelle construction pour répondre au besoin et au developpement de chaque enfant. L'éducation doit se baser sur la coopération plutôt que la compétition, valoriser plutôt que sanctionner par des notes, aider à construire un esprit critique plutôt que de gaver de connaissances.
Les élèves doivent comprendre à quoi cela sert d’apprendre ce qu’on lui demande d’apprendre.
Naturellement l'enfant a envie d'apprendre, ou plutôt, naturellement il est apte à apprendre. Il apprend sa langue maternelle, à marcher, à se comporter vis à vis de ses parents, d'autrui. Il apprend pour ressembler, il apprend par appropriation, par imitation..
L’école devrait permettre le développement de l’être dans sa globalité. L’élève devrait être accompagné dans l’enrichissement de ses facultés linguistique, logico-mathématique, kinesthésique, spatiale, musicale, naturaliste, interpersonnelle et intrapersonnelle. L'enfant a besoin d'être abondamment nourri par un environnement riche en possibilités d'expériences, mais aussi d'être compris dans ce qu'il traverse.
Les enfants pourraient travailler de façon coopérative afin d’atteindre un but commun. C’est ce "but commun à atteindre" qui devrait être le fil conducteur du projet pédagogique et qui donnerait du sens aux actions posées. L’enseignant devrait être là pour encadrer, accompagner mais surtout pas pour travailler à la place de l’élève. Il serait là pour superviser et orienter l’enfant si celui-ci s’égare ou se décourage. L'enseignant préparerait une feuille de route par niveau qui permet aux enfants de trouver des repères dans les objectifs à atteindre. Sur cette base, chaque enfant pourrait prendre son chemin personnel pour acquérir de nouvelles compétences ou approfondir ce qu'il connaît déjà.
L'enseignant expliquerait les règles de vie de la classe qui servent un intérêt individuel et collectif, guiderait l'enfant vers de nouveaux apprentissages, de nouvelles explorations. Mais il n'imposerait pas et ne s'érigerait pas en maître-à-penser. Il partagerait son expérience avec l'enfant mais resterait ouvert et stimulant pour que l'enfant puisse expérimenter par lui-même et dépasser les limites connues que l'éducateur lui a montré.
Au sujet de l'évaluation et de la progression de l'enfant, les erreurs (et non pas les fautes...) seraient révélées par un autocontrôle. Le travail de l'enfant ne serait jamais déprécié par des remarques négatives, mais il ne serait pas non plus jugé par des appréciations survalorisantes qui pourraient dénaturer la relation de l'enfant avec son travail (faire non plus pour soi mais pour être reconnu et obtenir des compliments). Il n'empêche que l'enfant a vraiment besoin de se sentir reconnu pour grandir favorablement. Cette reconnaissance passe, au quotidien, par la qualité d'attention et de relation portée à l'enfant.
En outre, un travail relationnel implique l'enfant dans son intelligence émotionnelle et affective, son sens de l'empathie, en étroit contact avec son ressenti intérieur. L'enfant possède en effet un sens inné de la relation (à soi et à autrui) qu'il convient de dévoiler sans interférence. L'un des plus grand enjeu de l'éducation est de permettre à chacun d'être lui-même parmi les autres.
Bien évidement, cette école ne fonctionnerait que dans un système de co-éducation avec les parents qui ont un rôle essentiel à prendre. L'education ne peut se faire sans eux, ni contre eux mais avec eux.
Extrait de la charte internationale pour la terre et l'humanisme :"Nous souhaitons de toute notre raison et de tout notre coeur une éducation qui ne se fonde pas sur l'angoisse de l'échec mais sur l'enthousiasme d'apprendre. Qui abolisse le « chacun pour soi » pour exalter la puissance de la solidarité et de la complémentarité. Qui mette les talents de chacun au service de tous. Une éducation qui équilibre l'ouverture de l'esprit aux connaissances abstraites avec l'intelligence des mains et la créativité concrète. Qui relie l'enfant à la nature à laquelle il doit et devra toujours sa survie et qui l'éveille à la beauté et à sa responsabilité à l'égard de la vie. Car tout cela est essentiel à l'élévation de sa conscience"
Pour savoir ce qui existe déjà comme alternative en France, vous pouvez nottament vous renseigner auprès de L'école de La Ferme des Enfant, L’école du Colibri, Living School...
Remarquez bien que si je critique ouvertement le système, je respecte bon nombre de ceux qui en extraient le meilleur.
J'en profite pour remercier quelques personnes qui ont eu des impacts fort tout au long de ma scolarité.
Merci à mes maîtres de primaire, à Cotignac, maîtres passionnés par leur métier, de ceux qu'on ne trouve guère plus que dans les mémoires. Des maîtres d'école qui avaient à coeur d'honorer l'école républicaine à qui ils devaient leur ascension et leur statut, si loin de nos actuels "professeurs des écoles" fils de prof ou d'instituteur, mariés à un prof. Merci pour tous les spectacles de fin d'année, moments terribles et que je redoutais tant car j'étais paralysé par la "scène" mais dont aujourd'hui je garde plein de souvenirs.
Merci aussi à M Ménard mon professeur de SVT au collège, qui a participé grandement à mon intéret pour l'environnement et a qui ma famille doit de nombreuses ballades au cap Taillat.
Merci à M Mondejar, mon professeur d'espagnol pour les solides bases d'espagnol qui m'ont permis de retrouver rapidement un niveau convenable 8 ans après...
Merci à M Gallouet, mon professeur de mathématiques à l'Unicersité, qui m'a permis d'entrapercevoir la vraie face des mathématiques et leur beauté. Si j'avais l'occasion d'étudier pour le plaisir, nul doute que les mathématiques feraient partie de mes choix, avec la philosophie.
Merci à ma mère pour avoir palier le piètre enseignement français de la langue anglaise. Je condamne la méthode d'enseignement qui nous vaut d'être, nous Français, les plus mauvais en anglais d'Europe. Encore une fois, c'est la méthode que je critique, pas les enseignants :-) J'en ai eu des bons, comme pour tout. D'ailleurs merci à Mme Robertson, ma prof d'anglais de Polytech' pour m'avoir réconcilié avec cette langue et redonné confiance pour la pratiquer.
Merci à mon père qui est un excellent pédagogue. Il raconte très bien l'Histoire (et les histoires aussi), explique clairement la géo-politique et a toujours pris le temps de relire mes écrits (français, philo...).
Exercice diffcile que les remerciements, il ne faudrait oublier personne et pourtant, on ne peut pas citer tout le monde. C'est qu'il y en a du monde qui contribue à étoffer la reflexion d'un individu. Il faudrait que je remercie, les scouts, la philo (rare "matière" qui offre un espace de réflexion, on devrait commencer la philo au moins dès la 6°), toutes les personnes impliquées dans le projet mada, mes camarades de SUD, d'ISF et Chiche, Fabio de cultivemonos-cultivando...
Et enfin, merci à tous les deux, mes parents, toujours présents, attentifs, compréhensifs, qui ont toujours su établir la bonne taille du cadre des limites, pour mon épanouissement et qui m'ont permis d'être là aujourd'hui à tenir ces petites réflexions.
N'hésitez pas à réagir en commentaire. Je suis une éponge à idées. Je suis preneur de toute réflexion constructive qui nous permettra à nous, être humain, de sortir de l'impasse dans laquelle nous nous somme fourrés, grandit, assagi et en harmonie avec nous même et notre unique planète nourricière.
Commentaires
« Moi, en tout cas, il me fallait connaître le monde entier. D’abord parce que c’est la moindre des politesses » (Olivier de Kersauson).
La politesse... une notion souvent perçu comme désuète alors que la vraie politesse, pas celle des bonnes manières psychorigides, est preuve d'humilité et de grandeur d'âme.
Bonne chance et bon courage pour ce tour du monde !
Par contre je ne suis absolument pas d'accord avec ta façon de voir l'enseignement ! Et c'est justement parce qu'on prend le chemin que tu décris idéalement (et je sais de quoi je parle) que notre système "va mal" comme on dit. D'ailleurs il ne va pas si mal en vérité...
Enfin, l'échec à l'école n'est pas forcément l'échec DE l'école (pour citer mon cher Alain Finkielkraut). Cela peut paraître surprenant mais les élèves (et les familles), mais oui, ont aussi leur part de resposabilité...
Vaste débat...En tout cas, encore bonne chance pour ton tour du monde !
Cousin David
En revanche, je suis assez d'accord sur la générale démission des familles vis à vis de leur rôle éducatif. Car c'est bien là la différence, l'école enseigne et ne devrait pas (avoir à) éduquer et les parents doivent (devraient) éduquer leurs gamins.
D'ailleurs, je n'aime pas que l'amalgame soit fait au niveau du ministère... de l'éducation national... alors qu'il devrait s'appeler "ministère de l'enseignement".
En revanche, je reste sur mon désaccord avec la vision de l'école du ministère. L'école fondé par et pour des militaires afin de fabriquer de bons petits fonctionnaires reste encore aujourd'hui basé sur la compétition et à le soucis de former une élite. Je reste convaincu qu'aujourd'hui, la priorité n'est pas l'épanouissemen t intellectuel et culturel de l'ensemble de la population... ce serait ingérable pour l'oligarchie en place
Un peu difficile à comprendre : n'étant pas économiste dans l'âme, je ne suis pas certains d'avoir tout saisi.
Bon courage pour ton tour du monde !
Merci pour ton encouragement.
J'ai regardé cette vidéo, que tu connais peut-être déjà, et je l'ai trouvée vraiment bien faites, alors je te transmets le lien au cas où : cafecroissant.fr/.../...
En tout cas, après l'avoir regardé, je me suis vraiment dit : à quoi ça sert de vivre dans la routine "auto-boulot-do do" !
Profite bien de ton tour du monde, tu ne rates pas grand-chose dans notre société ^^
Tchoo !
Enfin, elle reste incomplète et il faut lire la Théorie Relative de la Monnaie pour avoir un bien meilleur panorama de la situation.
Il n'est jamais trop tard pour sortir de la routine "auto-boulot-do do". Et on peu commencer doucement. "vélo-boulot-do do"
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.