DSCN2275Après un voyage en train très tranquille, en compagnie d'une agéable famille de bangalais qui m'a invité à venir les visiter à Dhaka, je suis confronté à l'enfer de Chennai. Heureusement, avant de sortir de la gare, je rencontre Aki, un japonais et Alex, un israélien. Je passe la soirée avec eux, d'abord à galérer pour trouver un point internet pour Alex puis à trouver une chambre convenable à un prix abordable. Alex, après plusieurs mois de voyage dans le sud, fuit la chaleur en partant vers le Nord. On prend ainsi le temps d'échanger nos expériences et je prépare avec lui un petit itinéraire en notant les bons plans qu'il connait (bon resto et lit pas cher).
La nuit fut éprouvante, la chaleur m'écrase, m'étouffe et m'empêche de dormir. Avec ça, l'eczéma se réveille bien sûr, il faudra faire avec dans le sud je crois.

 DSCN2291Le lendemain j'ai couru toute la matinée dans la ville, certainement pas conçue pour les piétons, à la recherche d'une piaule pour rester quelques temps. Mais la ville ne veut pas de moi et je prends un bus pour Mamallapuram. Epuisé, anéanti par la chaleur, démangé par l'eczéma, perdu au milieu de ces nouveaux inconnus qui parlent encore une autre langue, sans place assise, avec mon sac à dos, les indiens ne comprennent pas ma détresse et je passe l'un des plus mauvais moments de mon voyage, dans ce bus !
Heureusement, il y a un changement de bus et je prends le temps de m'asseoir, de méditer et de respirer un bon coup d'air marin. Je suis de nouveau au bord de mer, c'est bon!
Ainsi, j'arrive à Mamallapuram un peu plus zen. Cela me permet de mieux appréhender la cohorte de conducteurs de tuc-tucs et de gestionnaires d'hôtels qui attendent les" dollars vivants"  à la sortie du bus. J'ai très souvent l'impression de n'être que ça à leurs yeux, non pas un humain et certainement pas un "my friend" qu'ils répètent pourtant à longueur de temps, mais juste un porte-feuille ambulant qu'on maltraite pour en extraire le plus vite possible tout l'argent qu'il contient. Une seule question pend à leurs lèvres pour connaître vôtre pays dorigine et donc l'épaisseur du portefeuille...
Avec la fatigue et le stress d'avant, j'accepte assez rapidement une chambre. Un peu à l'extérieur du centre, proche de la plage, je vais être tranquile, ça me convient.

DSCN2297Deux jours et deux nuits pour visiter cette ville balnéaire. Il y a d'étonnants blocs rocheux disparates sur lesquels on peut voir des gravures et qui servent de petits temples. Mais surtout, je me baigne dans l'océan indien, dans la mer du Bengale.
Je pars ensuite pour Tiruvanamalai. Après une mauvaise indication, un détour, et en répondant toujours et encore à la même question qui brûle les lèvres de tout indien qui se respecte, je monte dans mon troisième et dernier bus pour un trajet de 3hs, debout. Je repars dans les terres, et le paysage change petit à petit pour devenir très aride. Cette aridité est d'autant plus remarquable que l'air en Inde du Sud est partout extrêmement humide. L'humidité, c'est elle qui donne cette impression de chaleur étouffante.

DSCN2354Tiruvanamalai est une ville célèbre pour son temple Annamalaiyar dédié au dieu Shiva et l'ashram de Ramana Maharshi, considéré comme l'un des plus grands sages traditionnels de l'Inde du XXesiècle. Tiruvanamalai est bâtie au pied d'une immense colline, Arunachala qui est aussi un lieu saint. Bref, vous l'aurez compris, c'est une ville qui vibre de ferveur religieuse. Comme des fruits trop mûrs de sagesse, on trouve des gurus allongés ou assis en position du lotus aux pieds de tous les arbres de la ville.
Dans ma petite chambre, que je loue pour presque rien à une famille, le ventilateur tourne si vite que j'ai parfois peur de me réveiller sans le toit. Ne pourrait il pas s'envoler ? Et pourtant, il me protège des moustiques qui n'arrivent pas à voler dans ces turbulences, les nuits sont tout de même difficiles à cause de la chaleur.
Annamalaiyar est mon premier grand temple indien. On se sent tout petit lorsqu'on entre par ses immenses portes. DSCN2378Au début, je me sens un peu perdu dans le vaste espace intérieur, où les habitants et pélerins défilent, se rendant à l'autel de tel ou tel dieu pour exprimer leur dévouement. La vie d'un temple, c'est très vivant. Il y a beaucoup de mouvement, les couleurs sont vives, les brahmans récitent des prières et peinturlurent le front de leurs ouailles. Des marchands vendent des fleurs et des bougies mais aussi à manger. Tout cela sert généralement aux offrandes sauf quand un européen comme moi passe par là,( la nourriture, ça se mange :-)
Très imprudent, je commence l'ascension de la colline à 11h. D'abord, juste pour voir, par curiosité, pour avoir un petit point de vue. Puis, je vais un peu plus haut. Finalement, pourquoi ne pas monter au sommet ? J'en suis plus proche que jamais... et ainsi de suite. J'arrive au sommet à 13h, content, heureux d'avoir gravi l'Arunachala, avec une magnifique vue pour récompenser l'effort. Mais je suis écrasé par la chaleur, sans chapeau et j'ai fini ma gourde. Heureusement, je n'ai pas été le seul à grimper ce matin et je redescends en très bonne compagnie.

DSCN2388L'étape suivante est une étape de nuit. Pour quitter cette ville terminus, je prends le deuxième train de la journée, à 19h. J'ai un changement à Villupuram, la gare carrefour entre les grandes lignes nord-sud et les petites lignes de Tiruvanamalai à l'ouest et Pondichery à l'est. Quand je prends mon train pour Trichy, il est 22h et j'ai un ticket en seconde classe. Le wagon, normalement place assise est transformé par les indiens en dortoir. Ils dorment partout, sur les banquettes, dans les portes bagages, par terre, entre les banquettes, dans le couloir et dans les inter-wagons même. Mon entrée ne passe pas inaperçue. Je me débrouille comme je peux pour loger mon sac quelque part et, en même temps que je réponds toujours à la sempiternelle question, je trouve une petite place assise qui ne dérange pas trop. Je sais que les indiens ne s'embarasseraient pas d'autant de protocole et de politesse mais on ne se refait pas. Je suis donc assis contre la porte d'entrée, et j'essaie de ne pas trop bouger pour ne pas réveiller le papi allongé sous mes genoux, mes jambes l'enjambant, mes pieds reposant verticalement contre une grille qui me fait face. En route pour 4h en mode confort :-)

DSCN2451J'arrive à Trichy à 2h du mat. Après avoir déposé mon sac en consigne, et contre l'avis du policier qui préfèrerait me voir rester sagement assis à attendre le soleil se lever, je m'immerge tranquillement dans la vie nocture d'une ville indienne. C'est étrangement tranquille et vide. Je prends mon temps afin de savourer le calme et la rare solitude. Quand j'arrive au niveau du marché, ça foisonne de nouveau et les abeilles nourricères s'activent pour préparer leur journée. Je ne les observe pas, je regarde furtivement, je passe. Je préfère me replonger dans la nuit. Je marche longtemps, je me perds, je me retrouve, je traverse un pont et j'arrive au grand temple. Il est 8h, c'est l'ouverture. Il y a une cérémonie. Je ne comprends rien. Les hommes sont à moitié-nus, tout peinturlurés. Ils progressent en cortège au son d'une musique très simple mais rythmée.
J'en fais rapidement le tour. Sans doute aussi beau que le premier, il a déjà moins de charme. Sans explications, ils se ressemblent tous beaucoup.
Je repars vers le centre pour visiter un deuxième temple. Plus original celui-là, bâti sur un rocher, comme un fort, il domine la ville.
De retour à la gare à midi, je prends mon train pour Madurai.

DSCN2475Arrivant tard, dans une grosse ville, je n'ai pas tellement le choix pour ma chambre. Bien que ce soit la moins chère de toutes, elle est au dessus de mon budget dodo. Il me faut trouver quelqu'un avec qui partager pour les prochaines nuits. Fatigué par la nuit blanche précédente, je ne fais pas long feu, dîner, et au lit.
Le matin, je me rends à la poste pour envoyer un colis à ma soeur. Enveloppé dans un tissu, cacheté à la cire, ça fait un joli paquet.
Je marche dans les environs pour découvrir un peu et puis aussi pour chercher une autre chambre. Rien n'y fait, j'ai déjà la moins chère. Je m'assieds donc dans la rue touristique pour attendre. Attendre quoi, je ne sais pas encore. La réponse ne met pas longtemps à arriver. Elle prend la forme d'un australien de 40 ans, à l'allure sympatique, avec ces dreads-locks jusqu'à mi-dos. Il passait devant moi, a répondu à mon sourire et est venu me voir. "How 'r u mate?". Et c'est comme ça que j'ai partagé les deux jours suivants avec Aron à visiter la ville à moto. Paysan, il avait besoin de souffler un bon coup. DSCN2476Il a laissé sa femme (hollandaise) et ses 3 enfants à la maison pour se faire un petit voyage d'un mois à moto autour de l'Inde du Sud. Il avait déjà fait l'Inde du Nord avec sa femme, avant d'être papa. On visite le temple (ça commence à faire beaucoup), l'église Ste Marie, très belle tout en bleu et blanc, et le musée Gandhi. J'y rerouve Marie, la française qui accueillait les volontaires français à la Maison de Mère Théresa. On est tout joyeux de se retrouver. Son mari et des amis l'ont rejointe en Inde pour un petit voyage d'un mois.
Avec Aron, on a de longues discussions sur le monde et la place de l'homme et de la femme dans la société. Du moins, quand on arrive à être seuls, car avec sa coiffure "Shivaène", il est encore plus souvent sollicité pour des photos que moi (et ce n'est pas rien). La prise de photos est une des rares suites au dialogue que les indiens limitent majoritairement toujours à une seule et même question.

DSCN2529J'hésite un moment à faire l'étape suivante en stop (il faudra bien que je ré-essaye), mais j'opte finalement pour le bus afin de me rendre à Kodaïkanal.
À 2000 m d'altitude, la fraicheur est agréablement bienvenue. On dort même avec des couvertures. Il parait que l'été, c'est un vrai refuge pour les touristes en semaine mais aussi pour les indiens en week end. Partout les boutiques vendent du chocolat, mais les premiers prix ne sont franchement pas terrible.
Je reste plusieurs jours ici, dans ce havre de tranquilité, de fraicheur et de beauté. Je dors dans le dortoir d'un ancien complexe d'accueil pour jeunes, genre centre aéré. Cet hôtel, une vielle bâtisse en pierre, offre une vue extraordinaire. On ne peut s'en lasser. Et pourtant, je lui fait beaucoup d'infidélités en marchant autour du lac au petit matin, en randonnant à gauche et à droite, avec partout des vues incroyables sur la plaine en contrebas. Je me soigne aussi car j'ai sans doute été victime d'une déshydratation à Madurai. Je suis tout faible et j'ai la courante, alors je vais doucement. Ca va durer un bon moment d'ailleurs. Ca a commencé à Madurai et je ne serai complètement remis qu'en arrivant à Kochi (10j en gros).
Je passe la plupart de mon temps avec Denes, un canadien d'origine hongroise d'une quarantaine d'années. DSCN2555On treck ensemble en journée, d'abord seulement tous les deux puis rejoints par Tyler, un jeune américain, qui habite lui aussi le même hôtel mais pas au dortoir. Le matin, je mange, habituellement seul, un petit déj. local, dans un petit boui-boui pas cher, dans la rue principale. Au choix, ce sont des idlys (genre de muffins à la farine de riz), des dosas (genre de crèpes, farine de riz et eau uniquement) ou des utapams (même chose en version pancakes). Le soir, je mange avec les autres dans les différents restaurants de la ville, des tukpa népalais (noodle soupe), des Thalis (assiette de riz avec légumes), et puis soupe de tomate quand je ne suis pas bien...
Avec Tyler, on envisageait de nous rendre à Munnar en randonnant pendant 2js mais cela n'est plus autorisé. Il est toujours possible de le faire illégalement en prenant un guide qui sait qui soudoyer et chez qui se faire héberger en cours de route mais c'est très cher (3000 Rs/personne, 50$/p). Du coup, on s'y rend en bus. Mais avant ça, je vais passer une nuit à Vatakanal, un repère pour israéliens en manque d'herbe et de liberté. C'est surtout, un magnifique lever de soleil que je n'ai pas raté, malgré ma faiblesse du moment, en me levant à 5h du mat.

DSCN2591Il s'avère que T a recruté un autre larron pour la suite de notre voyage, Gurshan, un jeune canadien. Ils ont tous les deux comme point commun d'être professeurs d'anglais en Corée. La journée de bus fut longue (8h) et le retour obligé par la plaine et ses températures écrasantes termine de m'achever. Je suis encore à peu près bien pour notre première nuit à Munnar mais je suis complètement HS pendant notre séjour à Top Station (je dors tout l'après-midi et toute la nuit, 16hs de sommeil). Munnar, 1500 m d'altitude, est une station de production de thé qui offre de magnifiques paysages de verdure qui se déroulent à l'infini de colline en colline. Top Station est un point de vue touristique et de départ de ballades qui se situe quelques kms au dessus de Munnar. Je me joins d'ailleurs à une petite randonnée pendant la dernière matinée à Top Station mais si j'ai pris quelques belles photos, je marchais en mode auto.

DSCN2679Le retour vers le bord de mer, à Cochin, sonne la fin de la fraicheur et le retour vers des températures moins clémentes. Sauf que pour notre plus grand bonheur, à la différence de Madurai et Tiruvanamalai, ici, on est rafraichi par l'air marin. Il nous accompagnera jusqu'à la fin de ce voyage.
Gurshan, Tyler et moi louons une chambre à Fort Kochi, sur l'ile. Déjà à Munnar, nous avions remarqué que la région du Kérala est plus riche que le reste de l'Inde, mais c'est encore plus flagrant à Fort Kochi où les maisons modernes jouxtent les bâtiments coloniaux très bien entretenus. Parmi les choses à visiter, il y a un ancien palais transformé en musée, une synagogue (bâtiment plutôt rare en Inde), et des églises, notamment celle où Vasco de Gama fut enterré (la première fois, car son corps fût plus tard exhumé pour être ramené au Portugal). J'ai surtout aimé flâner dans les petites ruelles et le long du canal à la recherche des oeuvres d'Art de rue. A trois pas de notre chambre, et à deux de notre petit déjeuner, nous pouvions admirer l'habileté des pécheurs indiens qui utilisent encore aujourd'hui (bien que de moins en moins), l'ingénieux système du filet chinois. Il faut plusieurs hommes pour manipuler l'énorme système de contre-poids.

DSCN2701En bus, nous rejoignons Allepey (Alappuzha), ville célèbre pour l'immense réseau de canaux (les backwaters) qui habitent la région. Entre la mer à l'ouest et ces canaux à l'est, la ville est entre deux eaux. Les gens fortunés louent des péniches traditionnelles pour naviguer quelques jours dans les grands artères des canaux. Un réveil et un petit déjeuner sur la péniche, ou bien encore une soirée à jouer aux cartes en buvant quelques bières sur ces embarcations originales doivent être de bons souvenirs. Par contre, il ne faut pas passer à côté des petits canaux, accessibles uniquement par de plus petites embarcations qui permettent de rejoindre des petits villages. Le plus sympa étant sans doute de pouvoir louer des kayaks. M'enfin, comme tout cela est hors de prix car la demande touristique pousse les prix vers le haut, nous nous sommes contentés d'une modeste navigation sur le ferry que les indiens empruntent pour rejoindre Kottayam. A la manière d'un bus, les gens montent et descendent aux différents arrêts. Au terminus, dans un petit village à 5kms de Kottayam, nous nous promenons pour observer la vie rurale, les femmes lavant le linge, les hommes péchant et les enfants se lavant dans le canal.
C'est rare que je fasse de la publicité pour une guesthouse ou un restaurant, mais je tiens absolument à recommander "Thaff", le restaurant où nous avons mangé pratiquement tous nos repas. C'est sans aucun doute le meilleur restaurant où j'ai mangé en Inde, ou du moins, celui qui offre le meilleur rapport qualité/prix.
Quand on quitte Allepey, c'est aussi l'heure de dire au revoir à Gurshan.

DSCN2764Quand on arrive à Varkala, on retrouve notre ami Denes. Varkala est célèbre pour sa très belle plage surplombée par une falaise de pierre rouge. Avec Tyler, on partage une chambre toute proche de la plage mais sans vue, alors que Denes préfère s'installer sur la falaise pour avoir la vue mais plus loin de la mer. Mes journées se sont déroulées plus ou moins de la manière suivante : Baignade au petit matin (7h), suivie d'un petit déjeuner de muesli dans un restaurant de bord de plage, sieste/lecture/écriture/internet entrecoupée par une sortie déjeuner souvent rapide à cause de la chaleur, puis après une longue session, plage vers 4-5h (comprendre :  sauts dans les vagues). Je rejoignais enfin T et D sur la falaise pour manger un dîner marin (Hmmmm, les bons poissons grillés). Le coucher de soleil sur la mer depuis la falaise est splendide et, une fois la nuit tombée, la barrière de lumière flottante des marins pécheurs résonne comme un écho aux étoiles.

DSCN2809Pour finir notre petit tour d'Inde du Sud, Tyler et moi prenons le train jusqu'à Kanyakumari, la ville du Cap Comorin. Impossible d'aller plus loin, c'est un petit bout du monde. C'est un joli bout du monde où la Baie du Bengale et la Mer d'Arabie qui composent l'océan indien se rencontrent. Les vents et les courants se mélangent avec force et fracas. Il est largement déconseillé de se baigner ici. Cette fois-ci, je ne vais pas visiter le temple pour lequel une ribambelle de touristes indiens sont venus. Le lendemain, dimanche matin, à 5h, nous nous levons pour assister au lever du soleil. Je suis impressionné par le nombre d'indiens qui se joignent à nous. Il y a donc vraiment une grosse classe moyenne qui a l'opportunité d'être touriste et de luxueusement prendre le temps [futile] d'admirer un lever de soleil. C'est super !
Je déambule dans les rues du village de pêcheurs, à l'écart du brouhaha touristique. Comme partout en Inde, les habitants ne réfrènent pas leur curiosité et viennent me poser "La" question. DSCN2822S'ensuit toujours une discussion dans leur langue locale et j'aimerais bien savoir ce qu'ils se disent en fonction de ma réponse (France, Provence, la Terre ou même Neptune parfois, quand je suis las). Je sais bien que même "France" n'évoque rien pour eux, juste un nom déjà entendu. Même Zizou n'est pas une référence au pays du cricket (le football est au mieux le troisième sport en inde). Je suis juste rangé dans la catégorie "étranger non américain et non anglais".
Alors que je passais devant leur maison, je suis invité à déjeuner par une famille, un très bon curry de poisson avec du riz. Sans l'aide de l'anglais, on a beaucoup ri à essayer de se comprendre. C'était marrant, jusqu'à ce que je réalise que j'étais, en fait, invité à épouser une fille de la famille. L'argent de la dot étant déjà prêt, je n'avais qu'à donner mon consentement et je suis sûr que je me retrouvais marié avant la fin de la journée :-) Il faut beaucoup de diplomatie pour dire :  non, merci et au revoir !

 DSCN2838Le lundi 31 mars, nous arrivons à Pondichéry, ex-colonie française qui marque la fin de mon petit tour touristique d'Inde du Sud. La ville est très agréable avec son bord de mer réservé aux piétons. Malheureusement, la ville appartenant à la région du Tamil Nadu, les bâtiments ne sont pas aussi bien entretenus qu'à Fort Kochi. C'est marrant de déambuler dans des rues qui portent les noms de St Louis, Dumas ou Bazar-St-Laurent. La ville, extrêmement calme le matin et jusque tard dans la chaleur de l'après midi, est très animée le soir.
Demain, j'irai à Auroville, une ville qui se veut internationale et expérimentale, pour devenir volontaire pour le projet d'accueil extra scolaire "New Colors".

Si vous voulez m'écrire, merci de m'envoyer quelques mots par poste restante à la poste générale de Bangalore à l'adresse suivante (n'oubliez pas de me prévenir par email pour que j'aille chercher votre courrier). À Bangalore, il n'y a aucun retour sur l'existence d'un service de Poste Restante mais le Guide du Routard dit que toutes les grandes villes offrent ce service :
NATHANAEL LEPRETTE
Poste Restante
General Post Office
Rajbhavan Rd, Vasanth Nagar
Bangalore, Karnataka
India

Si vous voulez recevoir une carte postale d'Inde, merci de me le faire savoir rapidement.