Bonjour le monde, Je suis à Chiang Rai et nous sommes le 19 octobre (désolé pour le petit décalage de publication)
Aux dernières nouvelles, je vous faisais part de mon incertitude quant à la suite de mon voyage :"A long terme, je vais en Inde, mais comment et quand restent sans réponses. Birmanie? Bateau? retrouver mon frère en Indonésie? (ça c'est tout nouveau :-)"
Et bien rien n'a vraiment changé... Je ne sais toujours pas très bien ce qui va se passer. Mais d'abord, je vais vous raconter ce que j'ai fait ces dernières semaines.
J'étais revenu à Ipoh pour plusieurs raisons. Tout d'abord, et encore aujourd'hui, je suis dans l'attente de l'ouverture d'une ligne de bus entre Rangoon, la capitale du Myanmar et Impah, la première grande ville d'Inde proche de la frontière du Myanmar. Cette ligne doit ouvrir le 10 novembre. Ensuite, après un an et demi de voyage, j'éprouvais le besoin de me poser, et à Ipoh, je savais que mon oncle malaisien Suhaimi m'ouvrirait les portes de chez lui le temps nécessaire. Et enfin, et surtout, il y avait une fille dont j'étais tombé sous le charme la dernière fois que j'étais passé à Ipoh avec Philippe.
Malheureusement, si tout s'est plutôt bien passé à Ipoh, je me suis bien reposé, j'ai pu me remettre au sport (je courrais tous les matins), et j'ai vécu ma première expérience d'enseignement, cette fille ne m'était pas destiné... Il s'avère qu'elle sera bientôt promise à un homme lors de fiançailles arrangées par sa famille, une sorte de sanction après que ses parents aient eu ouï dire de son histoire avec un musulman. Elle et sa famille sont chrétiens. Si elle ne veut pas être banni de la famille, elle doit se soumettre à cette volonté.
Dernière raison en date pour moi de ne pas être fan des religions.
C'est donc le cœur très triste que je suis retourné à Kuala Lumpur chercher mon visa pour le Myanmar.
Mais avant de changer de ville, j'ai dû dire au revoir à tout le monde, les amis que j'avais en commun avec mon amie, mon ami Hosen Gadder, un jardinier de l'université, qui m'a invité à passer chez lui quand je visiterai le Bangladesh, et les écoliers et professeurs. A l'école, ils m'ont offert un habit malais traditionnel et j'ai eu une petite cérémonie d'au revoir.
Pareil à KL, il a fallu que je dise au revoir à mon frère malaisien Baloo, à mon frère de route Philippe et à sa moitié Julie. Je n'ai malheureusement pas pu revoir une dernière fois Vincs, c'est bien dommage. Cette même première semaine d'octobre, j'ai fait ce qu'il faut pour obtenir un visa pour le Myanmar. J'ai fourni la réservation d'un aller-retour en avion qu'ils m'ont demandé, et, avec 35$, en 48h, j'ai obtenu mon sésame pour mon prochain nouveau pays.J'étais hébergé chez Hui et sa sœur, et Mani. Ils partagent un appartement proche d'une université. Hui, malaisienne, étudie le piano et bientôt se remettra à la flûte chinoise. Mani, iranien, étudie l'architecture. Ils hébergeaient à ce moment là, un autre iranien, Satar, à qui j'ai fait visiter tout KL en une grosse journée de marche dont il se souviendra longtemps.
Si tout va bien pour moi pour aller en Inde, je pourrais y retrouver Hui et son amie Samira pour quelques semaines d'initiation à l'autostop :-)
Mani, dès qu'il a fini son diplôme, il n'a plus qu'un dernier projet à faire, partira à l'aventure. Il pense parcourir le monde à vélo en diffusant un message de paix. Il espère que ce message pour la paix l'aidera à contre balancer la plaie qu'est le passeport iranien... Je trouve que les visas, avec mon passeport français (un des plus performant du monde), c'est déjà la galère, alors avec un passeport iranien (l'un des plus faible), je n'ose pas imaginer.
Toute la semaine, j'ai cuisiné français avec Hui, gratin dauphinois, hachis Parmentier, ratatouille arrangée et pâtes, et mousse au chocolat. La mousse était complètement ratée car, sans batteur électrique, il faut s'en remettre aux bras disponibles et tout le monde n'acquière pas la technique rapidement :-).
Je retourne à Ipoh en stop. A l'aller Suhaimi m'avait déposé à l'entrée de l'autoroute et j'avais été pris en stop par un car, le grand luxe. Cette fois, il faut ruser un peu, il m'a fallu prendre le métro jusqu'à "Segambut", sous le soleil de plomb, marcher jusqu'à l'autoroute et enfin monter le terre plein du pont pour pouvoir accéder à la station essence. J'étais tout en sueur! Alors que j'attendais de sécher un peu, je fut malgré tout pris par quatre amis. Une deuxième voiture m'emmèna de la sortie de l'autoroute à l'université.
A Ipoh, je fut contraint de repousser un peu mon départ car je devais absolument me reposer quelques jours, le temps de soigner une infection aux pieds que j'ai dû attraper à cause d'une crise d'eczéma. A l’hôpital, j'ai payé 15 petits ringgit (5$) pour voir un médecin et obtenir des antibiotiques, une crème antibiotique et, si je l'avais souhaité, j'aurais pu avoir une injection pour éviter que ça ne gratte. Bravo le système social malaisien!
A cause de ça, je ne pouvais pas partir pour la Thaïlande en autostop. Le dernier jour de mon visa malaisien, j'ai du prendre un bus pour la première ville thaï, Hat Yai. Cette ville forme la frontière entre la Thaïlande boudhiste et la Thaïlande musulmane. J'y passe deux jours dans une auberge de jeunesse. J'assiste à une festivité boudhiste des plus étranges, des chars déambulent dans les rues avec de la music, et des hommes qui se sont transpercés la peau avec de longues aiguilles sont "admirés". Je crois que ces hommes sont en transe mais je ne suis pas sûr. La chose étrange, c'est qu'ils ne saignent pas, seulement à la fin quand ils retirent leurs énormes aiguilles.
Ensuite, je pars rendre visite à Tim, à Hua Hin. L'autostop fonctionne à merveille et, après 1h de marche pour sortir de Hat Yai, et grâce à deux voitures, je parcours les 800 km en une seule journée. Tim est un hollandais que Philippe et moi avions rencontré à Chiang Khan au bord du Mékong. Il nous avait invité à passer chez lui lors de notre retour mais nous n'avions pas eu le temps à ce moment là. Je passe trois jours dans cette station balnéaire mais une seule mâtinée à la plage. J'aide Tim avec quelques réglages informatiques, et nous profitons de sa télé 77" (énorme). Le troisième jours, je reste car la pluie m’empêche de partir en stop. Et comme elle est prévue pour plusieurs jours, je planifie de sortir de la zone de pluie en train. J'ai toujours aimé les gares et les trains. Le train est mon moyen de locomotion préféré après l'autostop.
Alors que je vérifiais une fois de plus mes sources quant aux entrées au Myanmar et au bus pour l'Inde, je découvre une info qui chamboule complètement mes plans. Oui, on peut entrer par le nord de la Thaïlande (Mae Sai, au nord de Chiang Rai). Mais, si on peut visiter Tachilleik et sa région, la route entre Keng Tung et Taunggyi est interdite aux étrangers. Il faut prendre un vol intérieur... arrrggh!
Si on ne veut pas prendre l'avion, il faut entrer par Mae Sot, petite ville à l'ouest de Tak, que je connais bien, nous avions dormi dans un temple avec Philippe. Le hic, c'est que j'ai déjà une fille qui par l'entremise de couchsurfing m'a invité. Et puis, je voulais visiter Chiang Rai et le fameux Wat Rong Khun (le temple blanc).
Et enfin et surtout, ça veut dire que j'entre au sud de Rangoon, et donc que je vais devoir me rendre à Rangoon avant de visiter le reste du pays. Il sera alors beaucoup trop tôt le 25 octobre pour poser des questions sur la ligne de bus pour l'inde qui est censée ouvrir le 10 novembre...
Le plus tard je me rendrai à Rangoon, mieux ce sera.
[Dans mon précédent plan, je visitais le nord du Myanmar du 24 octobre (date de fin de mon visa thaï) jusqu'au 7 novembre, date à laquelle je pensais me rendre à Rangoon et à l’ambassade d'Inde pour obtenir le visa. Et dès le lundi 11, j'envisageais de me renseigner sur cette fameuse ligne de bus. Je me laissais une semaine pour obtenir mon ticket de bus et sortir du pays. En cas d'échec, je demandais un visa de deux mois pour la Thaïlande et je me rendais à Phuket pour chercher un bateau.]
J'en étais là de mes préoccupations quand je suis monté dans le train pour Bangkok. Comme il est impossible de réserver, il a fallu que j'achète le billet le jour même et, je n'ai pu acheter que jusqu’à Bangkok, le terminus de la ligne sud. Pour prendre le train jusqu'à Den Chai, ville d'où je compte reprendre l'autostop pour me rendre à Chiang Rai, et qui appartient à la ligne de train nord, il faut que j'achète mon billet à Bangkok :-)
5h de train, assis sur une banquette en plastique dur (j'ai pris la dernière classe évidement), je lis mon livre et regarde le paysage verdoyant et luxuriant de la campagne thaïlandaise. (Philippe, si tu me lis, la Thaïlande en fin de saison des pluies, c'est un autre pays qu'en saison sèche :-) De temps à autre, je me lève et tente de me frayer un chemin entre les paquets et les gens qui restent debouts (toutes les places assises sont loin d'être occupées...). J'ai besoin de me dégourdir les jambes et de reposer mon fessier.
A Bangkok, je ne peux pas prendre de billet jusqu'à Den Chai mais seulement jusqu'à Uttaradit (problème sur la ligne). Soit. Le train est à 22h, j'ai mon billet en troisième classe aussi. Je ne comprends pas, je paye le même prix (45 bath) alors que la distance est double...
Entre le siège et l'eczéma, je passe une nuit des plus inconfortables. A 6h, j’arrête de faire semblant d'essayer de dormir et j'attends notre arrivée, 1h de retard, avec impatience. Vivement l'autostop!
Encore une fois, tout fonctionne à merveille. Une première voiture de deux jeunes militaires m'emmène jusqu'à l'intersection de la grand route (7km). Là, je n'ai pas le temps d'attendre qu'un jeune thaï de 25 ans, Noti, fait demi tour pour venir me prendre. Il se rend à Chiang Mai pour aller chercher son frère qui étudie là-bas. Malgré son anglais limité, il n'a pas peur de discuter avec moi et nous passons un agréable moment en roulant à travers les montagnes, sous la pluie et dans le brouillard. A Lampang, il fait un petit détour pour me déposer à une station essence sur l'axe majeur qui va vers Chiang Rai. Dans la première voiture à qui je demande, Hui se rend à Phan, son village natal qui se trouve à 40 km de Chiang Rai. Il accepte de m'emmener. Il est cuisinier à Lampang et rentre une fois par moi pour rendre visite à sa mère et son frère. Bien que son anglais me semble même meilleur que celui de Noti, la conversation est plus difficile. Comme il m'invite à dormir, et que je ne suis plus sous l'effet caféine de la boisson achetée ce matin, je sombre plusieurs fois. Je rate ainsi un coup de fil avec sa mère dans lequel il explique qu'il sera en retard car il va passer par Chiang Rai pour me déposer.
En fait, il me dépose au fameux temple blanc, à 13km au sud de Chiang Rai. Merci!
Je visite donc ce temple dès aujourd'hui. Il est magnifique, très majestueux. Malheureusement, il bruine légèrement. Cela ne me gène aucunement, mais, le ciel est tout blanc et les photos ne sont donc pas si contrastée. Je vous invite à en regarder d'autres sur internet.
Je reste une heure sur place car j'aimerai demander l'hospitalité aux moines. Comme je n'en trouve pas, je me demande si ce temple ne serait pas une simple attraction touristique.
Je me rends au centre ville en bus et je vais directement à l'auberge de jeunesse que j'avais repéré sur internet. Ce n'est pas encore aujourd'hui que j'irai dans un temple. Trop fatigué pour en chercher un autre en ville, je cède à la tentation.
Une douche bien chaude et au lit... à 15h!
A 19h, je sors visiter la ville qui semble aussi abandonnée que mon auberge (je suis seul). La ville est vide à l'exception de l'attraction touristique, le marché de nuit. Je mange, regarde quelques danses thaï et rentre me coucher. Une australienne et une américaine arrivent. On bavarde jusqu'à 22h avant de tous sombrer dans le sommeil.
Le lendemain, aujourd'hui (19 ocotbre), je passe la journée à écrire mon carnet de voyage, à écrire cet article et à réfléchir aux choix que je dois faire bientôt.
Que faire???? il est 15h, dans une heure, j'ai rendez-vous avec Hyum. Peut être arrivera t-elle à m'aider à choisir.
Dois-je me rendre au Laos?
:-)
Oui, je sais, vous ne vous y attendiez pas à celle là?
:-)
L'idée, ce serait d'aller au Laos, même qu'une seule journée éventuellement (mais en fait, pourquoi pas plus longtemps), et pouvoir ainsi renouveler mon visa thaï. J'obtiendrais à nouveau 15j. Je pourrais alors entrer au Myanmar, le 8 novembre et ainsi commencer par me rendre à Rangoon pour obtenir mon visa indien, obtenir les renseignements quant au bus pour l'Inde, et acheter mon billet si possible, et ensuite seulement, profiter du temps qu'il me restera sur mon visa pour visiter le Myanmar. J'irai donc faire un aller-retour au nord du pays avant de revenir à Rangoon pour prendre le bus bers l'Inde. Et en dernier recours, si ce bus n'existe pas, comme prévu, je reprends un visa pour la Thaïlande de deux mois et je vais chercher un bateau à Phuket.
Qu'en pensez-vous? Que feriez-vous? Sachant que très bientôt, cela fera un an que je suis dans ces pays d'Asie du Sud Est (si on inclut Hong Kong) et que j'ai très envie de passer à autre chose.
Commentaires
Dom
Je viens de rattraper mon retard sur ton blog. je comprend ton impatience à rejoindre l'Inde et ça a l'air d'être un casse tête ... chinois. En cherchant un peu j'ai vu sous le site ananda-travel.com/.../... qu'ils parlent de ta ligne de bus entre Imphal et Mandalay. Le site dit qu'on peut les contacter pour en savoir +. Si ça peut t'aider, en tout cas ça fait plaisir de te lire et bon courage pour ce challenge. Tout baigne à Issy et la quille approche (avril) pour moi si tu vois ce que je veux dire. Bises Xavier and Monique.
Bien sur que je te lis, car maintenant je continue le voyage un peu par procuration grâce à tes articles, et je veux bien te croire sur la différence des paysages en Thailande entre la saison sèche et après la mousson.
Continue à garder le cap direction l'aventure, profite bien du soleil de toutes ces nouvelles rencontres. Moral et mollets au beau fixe, avec ton solide bâton de pèlerin tu trouvera ton chemin..
Yo chère Yogo, je constate que la traversé du Myanmar pour gagner l'Inde reste bien compliqué.. et bien périlleux et de te donner quelconque conseil sur quelle route suivre..
Bien sur que je te lis, car maintenant je continue le voyage un peu par procuration grâce à tes articles, et je veux bien te croire sur la différence des paysages en Thailande entre la saison sèche et après la mousson.
Continue à garder le cap direction l'aventure, profite bien du soleil de toutes ces nouvelles rencontres. Moral et mollets au beau fixe, avec ton solide bâton de pèlerin tu trouveras ton chemin..
@Dom : pas d'inquiétude, je tiens absolument à aller en Inde. La question est juste de savoir quand? J'ai réussi à entrer au Myanmar, c'est déjà un grand pas, je n'ai jamais été aussi proche, et il y a 4 mois, je n'étais pas encore certain de pouvoir le faire. A bientôt du Myanmar.
@xavierL49 : Ah, ça, pour un casse tête, tu las dit, c'est comme quand je cherchais à entrer en Chine... Merci pour ananda, je suis allé les voir et ils m'ont fournit, sans le savoir, La THE Info que je cherchais, mais chuuut, j'en parlerai bientôt dans le prochain article. Bravo, j'étais passé à côté de leur site, merci pour l'info.
@Philippe : [pas de fautes, juste qqs erreurs :-)]
T'as suivi le feuilleton d’extrêmement près, tu sais que réussir à passer au Myanmar, c'est déjà une grande étape. Plus qu'une petite ligne à traverser et je quitte l'Asie du SE pour le sous continent indien. Si t'as l'occaz, fait un tour du côté de Chiang Rai et visite à moto alentours, à cette époque, c'est magnifique. Bon séjour en France avec toute la famille.
je viens regulierement faire un tour sur ton site pour suivre ton voyage qui m'interesse toujours. je viens de découvrir que tu allais peut être retrouver ton frere, thyl et j'aimerais lui passer un message.peux-tu le lui faire suivre? "un grand merci pour sa carte postale qui nous a tous énormement fait plaisir. nous pensons souvent à lui. "
bonne continuation à tous les deux !
J'ai en effet voyagé avec Thyl 10j, et on va se retrouver bientôt en Inde aussi. J'ai bien fait passé le message pour la carte. Vous avez été privilégié d'avoir une carte. Il y en a d'autre qui ont désespérément vu leur poste restante vide
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.