Je suis en Arabie Saoudite, installé chez mes parents pour quelques mois. Je me remets à l'écriture.
Il est grand temps de revenir à nos moutons.
Où en étais-je?
Ah oui, après un mois au Bangladesh à jongler entre la gentillesse des gens, l'absurdité de l'administration et l'oppression de la surpopulation, j'étais de retour en Inde, à Kolkata, la ville de Mère Thérésa où j'avais été volontaire quelques mois plus tôt. J'ai été accueilli par mon frère indien, Pankaj, un cinéphile en puissance à qui je souhaite de devenir le premier réalisateur indien à la française. [Pour l'heure, il se débat avec le monstre Schengen pour résoudre le rejet de son visa par l'ambassade allemande ce qui le condamne jusqu'à nouvel ordre à rester en Inde. Aucun pays n'acceptera un passeport avec un gros tampon rouge européen "REJECTED"].
Je m'apprêtais à prendre le train pour Hyderabad, une ville du centre sud de l'Inde où les « couchsurfers » s'étaient sont montrés très accueillants puisqu'il m'a même fallu, pour la première fois, refuser des invitations, bien trop nombreuses !
Il n'y avait pas de quota touriste pour cette ville, donc tous les trains directs étaient pleins. J'ai réservé un train pour Visakhapatnam, ville carrefour sur la ligne qui va à Chennai (l'ancienne Madras). Nous sommes arrivés tard le soir. J'ai pris un train local, sans résa. J'étais donc supposé dormir en classe générale, mais comme j'ai déjà expérimenté cette histoire, j'ai tenté de dormir par terre à la fin du wagon de queue de seconde classe. Je suis arrivé à convaincre les contrôleurs de me laisser dormir là. Ouf ! A côté, je n'aurais pas pu dormir, peut être même pas m'asseoir, alors que là, je ne prennais la place de personne, je ne gênais personne, il n'y avais même pas d'accès au toilettes. J'étais tranquille. Merci à eux.
J'émerge tôt à Hyderabad. L'esprit encore embrumé de sommeil, je vais au café d'en face, pour prendre un petit déjeuner. Il est trop tôt pour me rendre chez mes premiers hôtes. A 7h, je me lance dans l'aventure de prendre un bus. Après plusieurs tentatives, quelques échecs, quelques frustrations de ne trouver personne pour m'indiquer comment aller au bon endroit, j'y parviens... à pied (enfin, en partie avec l'aide d'un bus, quand même).
Mes hôtes ne m'attendaient pas aussi tôt mais Deepak et Ipsita sont ravis de me voir arriver "en forme". Je passe un week-end délicieux avec eux deux et leur jeune fils Jadou. L'organisation de la semaine est un peu floue dans ma tête aujourd'hui et je n'ai plus mon carnet de voyage de cette époque avec moi. Je suis allé à l'école de Jadou pour faire ma présentation... devant toute l'école ! Ca en fait des paires d'yeux qui me regardent avides d'histoires et de découvertes. Par contre, seule la classe de Jadou participe au relais de dessins. Je n'ai pas assez de dessins avec moi pour échanger avec tous les enfants de l'école. Je n'ai pas trop aimé cette formule car l'interaction avec les enfants était beaucoup plus restreinte. (désolé, j'ai peu d'image car l'école ne voulait pas). J'ai aussi fait une présentation aux enfants de l'imeuble, chez Ipsita et Deepak.
J'ai passé un peu de temps avec Sunil, mon second hôte CS, à décortiquer le monde et à parler de son projet de voyager à travers l'Asie et l'Afrique à vélo avec sa femme. Avec Jatin, mon troisème hôte CS, nous avons fait le tour de la ville sur sa moto, nous avons visité le temple blanc (tout en marbre, pas de photo, les appareils y sont interdits), et j'ai répondu à toutes ses questions sur le voyage pour qu'il puisse préparer le sien.
Je m'étais tellement bien entendu avec Ipsita, Deepak et Jadou que nous avions décidé que je reviendrai passer quelques jours chez eux. Ipsita m'a offert un nouveau surnom, "Mango Man", sans doute en raison de mon appétence pour les mangues. Je mangeais au moins 1 Kg de mangues par jour. Ben quoi ? c'est tellement bon ce fruit !
Ipsita est professeur de sciences sociales à l'université. Elle trouve ma manière de voyager et ma vision du monde tellement spéciales et intéressantes qu'elle m'invite à venir discuter avec ses propres étudiants. Au programme, voyager, sortir de sa zone de confort, confiance en autrui, relations sociale et sociétale...
Deepak travaille dans l'industrie pharmaceutique et est amené à voyager souvent, parfois même à vivre à l'étranger quelques temps avec sa famille. Ils sont membres de CouchSurfing depuis très longtemps et même plus... Ils étaient membres d' Hospitality club avant la création de CS. Grâce à ses relations, il m'organise, le jour de mon anniversaire, deux entrevues avec des journalistes de journaux différents dont vous avez déjà pu lire les articles ici et là.La veille au soir, alors que je travaillais sur mon ordinateur, à minuit, dans la nuit du 19 au 20 juin, ils se sont relevés pour venir me fêter mon anniversaire dans ma chambre. Ils m'ont offert un gâteau à la crème, dont ils m'ont tartiné le visage !
Le 20 au soir, ils m'invitent au restaurant pour déguster le meilleur Biryani de la ville, réputé dans tout le pays, et c'est vrai que c'est le meilleur. Karthik, un autre couchsurfer, s'est joint à nous. Ils renouvellent la tradition du gâteau à la crème pour me souhaiter de nouveau un joyeux anniversaire. Qu'ils sont adorables !
Karthik m'invite à finir la nuit près d'un lac avec quelques bières. On rentre chez lui à 3h du mat, en silence car son père n'est pas trop fan de l'alcool.
Je repousse encore un peu ma venue à Bangalore pour passer le week-end avec mes amis Deepak, Ipsita et Jadou. Nous allons au concert de la fête de la musique. Ce n'était pas très bon car la salle était inappropriée et l'acoustique mauvaise. Nous allons visiter les vestiges de la vieille ville, des bouts de remparts, une porte, une mosquée. Nous allons au musée admirer quelques peintures et une vieille horloge mécanique (que de monde assis par terre quand elle sonne).
Ce soir là, après avoir préparé mon itinéraire du lendemain pour me rendre à Bangalore (j'ai décidé de redonner une chance à l'Inde quant à l'auto-stop), nous parlons de l'Ayurveda. En effet j'avais l'intention de suivre une cure ayurvédique pour soigner mon eczéma. Deepak est sceptique et ne croit pas aux vertus curatives de l'Ayurveda. Il avait surtout peur que je tombe sur une arnaque pour riche étranger. C'est vrai que j'avais un peu peur de ça aussi. Tout me semblait très cher, trop cher, sans corrélation avec le coût de la vie dans le pays. Je ne trouvais que des "cures" haut standing... jusqu'à ce que Deepak me trouve un article d'étude universitaire sur le traitement ayurvédique de l'eczéma. J'ai contacté son auteur et j'ai eu une réponse positive m'invitant à contacter son collègue à l'université d'Ayurveda de Bangalore (ça tombait plutôt bien).
Le lundi 23 juin, je sors de la ville grâce à deux bus, presque sans accroc. Je marche jusqu'à ce que la route n’ait plus qu'une direction, Bangalore. Je commence l'auto-stop à 10h. J'ai eu raison d'essayer de nouveau l'auto-stop car après 15 minutes d'attente, une voiture s'arrête et m'emmène directement jusqu'à Bangalore, 569 kms en 6h30, l'avion quoi !
A Bangalore, je suis accueilli par Saji, un backpacker fêtard, fan de foot. Ca tombe plutôt bien. La coupe du monde vient de démarrer et tout le monde est enthousiaste quant à l'équipe française, voyons voir ça...
Le lendemain, je rencontre Guillain, un voyageur vagabond de France, sur la route pour 8 mois. Etudiant à l'ENS, il est payé pour étudier, et il peut prendre jusqu'à 2 années sabbatiques, chanceux va ! Il a suivi la route que je prévoyais d'emprunter, parallèle à celle que j'ai faite mais plus au nord, par la Russie.Ensuite, je fais un tour à la poste (Poste Restante et pour envoyer un colis) avant de me rendre au consulat français. Je dois faire renouveler mon passeport. Je n'ai plus que 3 pages vides et aucune double page, ça poserait problème pour mes prochains visas, pakistanais et iranien. Rendez-vous le 9 Juillet pour récupérer mon nouveau passeport. Facile, efficace, rapide, et gratuit, bravo ! Puisque c'est à côté, je décide de visiter le palais. J'ai un peu galéré pour trouver l'entrée, pourtant proche du consulat. Je suis parti du mauvais côté par manque d'indication, du coup, j'ai fait le mur (pour entrer). J'ai beaucoup marché et comme mes chaussettes étaient trouées, je me suis fait des ampoules, tant pis.
Saji est très gentil, et c'est un bon cuisinier mais on n'a pas grand chose en commun et donc à se dire. On regarde les matches...
Je rencontre Ajeya, un autre couchsurfer qui m'a invité au restaurant pour pouvoir pratiquer son français. On parle peinture, randonnée et musique. L'après-midi, comme je n'ai pas réussi à trouver comment contacter le Dr Shridhara par email ou teléphone, je me rends directement à l'université d'Ayurveda. Il est très surpris de cette démarche, il ne se serait jamais attendu à voir débarquer un jour un jeune gars dans son bureau, sans avoir été averti. Il est ravi quand je lui dit qu'il m'a été recommandé par son collègue qui travaille désormais aux USA. Il me sort la thèse sur l'eczéma, à laquelle il espère que je vais m'intéresser et comprendre le contenu. Dans ce cas, il faut savoir faire semblant, feuilleter religieusement et attendre qu'on passe aux choses sérieuses : "Pouvez-vous guérir mon eczéma?"
"Oui, en une semaine de cure dans ma petite clinique suivie d'un mois de médication."
Voila une proposition plus censée qu'un mois de cure dans un hôtel 4 étoiles de cure ayurvédique pour américaine en recherche d'une solution de jouvence.
La cure pour 5000 Rs (plus 800 Rs/j si je dors et mange sur place) et pour le traitement, uniquement le prix des médicaments. J'accepte (sauf pour l'hébergement car, même sans CS, j'aurais pu trouver pour moitié moins cher). Il m'emmène voir sa clinique quand sa journée universitaire est finie. Ca semble bien, je vais d'abord aller visiter Mysore puis je reviendrai pour la cure.
Ce soir, c'est le match de la France. Le ballon ne veut pas rentrer dans le but adverse. On se couche à 3h du mat.
Aujourd'hui, avant de rencontrer mon second frère Indien, mon nouvel hôte CS, Apurva, j'ai rendez-vous avec Vishaha. Elle incarne une nouvelle génération d'indienne, jeune, dynamique, rebelle, européanisée et j'espère détachée du système de castes. Elle s'exprime en anglais à une vitesse hallucinante. Quand nous nous rendons chez un ami à elle, et qu'ils se mettent à parler ensemble, je n'arrive même pas à suivre leur conversation. Ca faisait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé de ne pas comprendre deux personnes parlant anglais (hors programme télévisuel).
A 18h, Apurva vient me cherche chez Saji, à moto. J'étais déjà monté en passager sur des motos, même avec mon sac et mon bâton et mon chapeau, presque toujours sans casque, mais pas encore en centre ville...
Apurva me présente son frère Paarteek, et son coloc Abhishek.
Ca commence bien, en fête, avec des biryanis, des bières, on parle et rit jusqu'à 2h du mat.
La bonne ambiance continue les jours suivants. Tout d''abord avec une soirée au bar en compagnie de mes nouveaux amis, de Rakesh, un ami rencontré à Shanghaï il y a 1 an et demi, et Pascal, un congolais de Brazzaville que j'ai rencontré dans le bus.
Pascal n'étant pas à l'aise quand nos amis indiens décident de nous inviter pour la soirée, je lui soumets l'idée d'inverser les rôles et de les inviter à manger congolais le lendemain (je me propose en commis, mais il préférera cuisiner seul).
C'est hallucinant la différence de niveau de vie entre Kolkata et Bangalore. Tout juste sortis des études, ici, ils peuvent nous inviter tous les deux dans un bar chic. A Kolkata, je n'aurai pas accepté que mon ami, chef d'entreprise, me paye un déjeuner dans la rue (j'exagère à peine).
Le lendemain, Rakesh m'emmène visiter Bangalore, d'abord son temple préféré, un temple dédié au dieu Hannuman, puis, sur le trajet vers le théâtre, il me fait découvrir les Chats (des snacks de rue). Au théâtre, on assiste à une pièce contemporaine en langage local mais j'en comprends le sens. Le soir, c'est donc chez Pascal que nous faisons la fête. Il a préparé du riz + poisson frit + poulet frit avec sauce tomate. Pas d'assiette, pas de couverts, on mange à la main tous dans le plat principal (je lui avais dit de pousser la tradition congolaise jusqu'aux détails). Ils nous offrent quelques bières aussi.
Pascal étudie ici l'anglais avant d'aller étudier le management aux USA. "C''est un investissement à court terme" dit il, "avec ça, ce sont des salaires de 5000€ qui m'attendent aux pays", "Le pétrole, tu comprends". Oui je comprends. Je comprends surtout que la vision que nous, Européens, avons de l'Afrique aurait bien besoin d'être mise à jour.
Son ambition contraste avec la décontraction d'Apurva et Abhishek, et l'attitude obéissante de Rakesh.
Un autre soir, nous mangeons français, avec, comme j'en ai pris l'habitude désormais, de la ratatouille et de la mousse au chocolat.
Le lundi 30 Juin, je me rends en auto-stop à Mysore avec l'aide d'une gentille petite famille qui me prend en voiture et ne comprend pas pourquoi je "perds" mon temps à parcourir le monde puis l'aide de deux motocyclistes. J'arrive à 19h chez Nikhil, l'ami de Parteek qui a accepté de me recevoir.
Problème, quand je sonne au rez de chaussée, on m'indique que ce n'est plus la bonne adresse, Nikhil a déménagé. Pas de réponse sur le téléphone. Les deux jeunes gars appellent des amis d'amis qui connaissent Nikhil. Ouf, il vient me voir 10 minutes plus tard.
"Bonjour, je suis Yogo, l'ami de Parteek qui vous a appelé hier...".
"Je ne connais pas de Parteek".
Est-ce une blague? Je tente un "vous êtes bien Nikhil Srivastova?".
"Non, ça c'est l'autre Nikkil, celui qui habite au dessus."
:-)
Mon Nikhil était à la gym et ne pouvait pas répondre au téléphone... Il arrive exactement à ce moment là. Il s'excuse (de quoi? :-).Son extrême gentillesse contraste avec sa carrure de bodybuildeur. Il m'emmène en ville pour manger des Idlys sambars et rôtis avant de me faire visiter la ville de nuit à moto. Il est trop tard malheureusement pour voir le palais illuminé.
Nikhil est ingénieur en mécanique et travaille dans l'aérospatiale. Il travaille pour la même entreprise à Mysore depuis 4 ans et revient d'un an d'expatriation aux Royaume Uni.
Le lendemain, je visite Mysore. Je commence par grimper à Chamundi Hill, un temple qui surplombe la ville depuis le haut de la colline. Puis un jeune m'accompagne au vieux marché et m'invite dans une boutique d'encens et d'huiles essentielles (spécialité de Mysore), avant de me demander d'aller dans une boutique de soie pour qu'il puisse gagner une petite commission (un Tshirt).
Le soir, Nikhil et moi sommes invités par des couchsurfers pour le dîner. C'est un Français qui a cuisiné du poulet à la crème et des brocolis à la béchamel. Délicieux. Dommage que l'ambiance détendue et décomplexée soit gâchée par la TV et le foot.
Avant de repartir pour Bangalore, je visite le palais en réussissant à entrer sans payer la "taxe touriste" (les prix sont multipliés par 10 voir par 33 quand on est blanc). Le palais est beau mais c'est surtout le soir, illuminé qu'il est incroyable !
Après une session d'auto-stop facile, j'arrive chez Apurva & co à 18h30.
J'ai fini de lire Ramayana, un des deux livres de la mythologie indienne. Je n'ai pas trop aimé ce livre guerrier qui prône la violence comme solution au problème de la fierté et glorifie une pureté d'âme chaste d'un côté et les exploits physiques et guerriers de l'autre, sans oublier qu'il range la femme, au mieux au rang de consultant subalterne, sinon de simple objet qui n'existe que par l'homme. Sa noblesse dépend du mari, du père, du fils et sa pureté serait même corrompue par le viol... Passons… !!!
Du vendredi 4 au jeudi 10 juillet, c'est ma semaine de cure ayurvédique. Je vous passe les détails des traitements mais c'est plutôt simple. Du ghee (beurre clarifié) à boire, des massages et un "nettoyant" puissant le dernier jour (15 passages au toilette). En parallèle, je dois suivre quelques règles strictes comme de ne manger qu'une alimentation végétalienne (ni oeuf ni lait), ni frit ni cuit au four, boire de l'eau chaude uniquement, éviter le soleil, le froid et le vent, pas de sexe, et je dois aller au toilettes immédiatement, ne pas retenir.
Le traitement médicamenteux qui suit est beaucoup plus contraignant pour moi, des pilules et des potions, avant et/ou après des repas, en alternance, en voyage... trop simple !!
J'ai récupéré mon nouveau passeport. J'ai rencontré une australienne qui attendait son train. J'ai passé la journée entière avec elle avant de l'inviter à la maison pour lui faire découvrir le concept de CS.
Lydrielyn m'a écrit pour me demander si elle peut me rejoindre. Je suis complétement chamboulé. Qu'est-ce que ça signifie? Viendra t-elle avec des ami(e)s ? avec son mari ?
Du coup, Abhishek me raconte son histoire amoureuse impossible avec une turque qui ne serait jamais approuvé par "maman" pour des raisons [religieuses] qui me sont obscures (en Inde, comme partout en Asie, si Maman ne décide pas, elle doit au moins approuver la future épouse). Du coup, il avait rompu avec elle.
On a bu, Abhishek est saoul, il laisse parlé son cœur. Ce qu'il ne sait pas, c'est que le téléphone est allumé, il est en conversation avec elle. Elle devait l'appeler un jour où il est aviné (résultat d'un pari). J'ai saisi cette opportunité pour qu'elle l'appelle immédiatement. Autant que ce soit quand je suis là et lucide pour les aider à se réconcilier. Quelques jours plus tard, j'ai reçu un message de remerciement d'elle et d'insulte amicale de lui Aux dernières nouvelles, elle doit venir en Inde cet été.
Je n'aime pas trop quand on me jette des fleurs mais je ne peux pas museler mes amis non plus. Abhishek a écrit un article sur son blog, à mon sujet. Puisque c'est déjà sur Internet, je vous en facilite l'accès en l'ajoutant à mon livre d'or. C'est en anglais.
Le lundi 14 juillet, je prends un train pour me rendre à Hospet, la petite ville attenante du célèbre site de Hampi. En route pour le Nord, pour visiter le Ladak et le Cachemire avant de rejoindre Apurva chez sa mère au Rajasthan (le pays des Milles et Une Nuits), je tiens à y faire un arrêt.
Quand je débarque à Hospet, au petit matin, je rencontre deux jeunes Finlandais, Ossi et Kousta. Ils voyagent ensemble depuis 2 mois et demi. Nous profitons du temps du petit déjeuner pour faire connaissance. Nous décidons de prendre une chambre à trois dans un hôtel pour tirer les prix vers le bas.
Nous visitons le temple principal qui est plutôt bien restauré. On s'inscrit à un tour de vélo avec guide pour le lendemain pour découvrir les sites principaux. Après une bonne sieste, la soirée est longue, arrosée de bière et d'une vodka finlandaise aromatisée (typique de chez eux).La ballade à vélo est sympa. Naviguer au milieu de ce paysage rocailleux, de ces énormes (vraiment énormes) cailloux polis qui gisent ça et là, c'est étonnant. Quoi de plus naturel alors qu'imaginer les humains découvrant ces lieux y trouver une manifestation divine et y établir une ville religieuse. On visite une multitude de temples, tous abandonnés à la suite du saccage perpétré par les envahisseurs moghols au 16° siècle. Dans l'hindouisme, si l'idole d'un temple est cassée (même partiellement, juste une main), le temple perd sa valeur spirituelle.
Moi, je dis quand même bonjour à Ganesh, Vishnu, Shiva et compagnie.
Pendant nos deux derniers jours, nous explorons les alentours, de chaque côté de la rivière. Par sa présence, la rivière magnifie le paysage. Elle rompt la monotonie du champ de pierres. On s'en aperçoit d'autant plus depuis le temple d'Hanûman, le dieu singe, perché tout en haut de la colline qui domine la plaine.
Le samedi 19 juillet au matin, je prends mon train pour Delhi, étape relais avant l'ascension des pré-himalayennes qui vont m'accueillir bientôt au Ladakh.
Pour plus de photo de mes aventures, cliquez sur Hyderabad, Bangalore et Mysore.
Commentaires
Super que tu ais repris l'écriture !
On attend les prochains articles du coup, maintenant tu n'as plus le choix, tu dois continuer !
Que de rencontres en Inde, que de rencontres !!
Content d'avoir quelques nouvelles de Pankaj, mais aussi de Deepak, Ipsita et Jadou, même si elles sont brêves (et anciennes déjà), elles me replongent dans le passé avec une petite pointe de nostalgie mais aussi du plaisir à les revoir à travers tes écrits.
Quid de ton eczema ? Le traitement a-t-il marché ?
(il me semblait bien que non, quand on s'était vu en Inde après cet épisode dermatologique) .
@Julien : Tous les prochains articles sont rédigés. Je vais maintenant les publier petit à petit pour donner du temps à mes lecteurs pour les lire et ne pas les envahir de newsletter.
Je n'ai pas de nouvelles récentes de Ipsita, Jadou et Deepak, je dois leur écrire. Par contre, les choses semblent s'arranger un peu pour Pankaj après le refus de visa allemand...
L’eczéma, il n'en fait qu'à sa tête, comme je vais l'expliquer dans un article suivant. Ces derniers temps, il m'a laissé plutôt tranquille.
Beau récit de ce voyage en Inde et particulièremen t à Bangalore que je connais car en 2004 je suis allé au mariage d'un neveu, du côté de Béatrice, avec une indienne de Bangalore. C'était magnifique. le mariage hindouiste célébré par un "prêtre" indien, en anglais dura 3 jours. Un rôle particulier m'attendait en qualité d'oncle du marié. En effet à un certain moment de la cérémonie, le fiancé déclare qu'il ne veut plus se marier et souhaite partir à Kashi, la ville des plaisirs. A ce moment l'oncle doit le rattraper et le convaincre de rester car sa fiancée est la plus belle et qu'il va tout perdre. le délais pour agir est court pour assurer cela, mais j'ai assuré la mission et mon neveu a épousé cette jeune fille. Ils ont maintenant 2 enfants et vivent à Boston comme informaticiens. Je t'envoie des photos de moi en costume indien par email. J'attends vite la suite des récits. Je t'embrasse
Ton oncle Rémy
Sympa la photo, vous êtes beaux tous les deux.
Super, tu as réussi à te connecter, donc ça veut dire que c'est plus clair maintenant, ouf!
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