Le train qui m'emmène de Hubli (changement pas loin de Hospet/Hampi) jusqu'à Delhi pendant 36h, le week end du 19 et 20 juillet 2015 n'est pas tout à fait une partie de plaisir. J'ai la place que j'aime le moins, en bas, dans le couloir, c'est la plus petite et dans le passage... La météo n'est pas bonne et on doit fermer souvent les vitres/volets. Impossible donc de regarder le paysage. J'essaye de collecter les déchets des gens avant qu'ils ne les jettent par la fenêtre. Ils me voient tous faire mais ils continuent. Alors quand l'un d'eux jette ma collection, je hurle, je leur demande comment ils peuvent manquer de respect à notre mère nouricière, la Terre. Ils sont penauds mais la seule réponse que j'ai me fait froid dans le dos : "On n'est pas en France ici mais en Inde". Affligeant!
Je m'endors solitaire, incompris et triste.

Je voulais faire un arrêt à Delhi pour me délaisser de quelques affaires avant de partir plus au nord. J'envisageais de faire de la randonnée au Ladakh, pourquoi pas même plusieurs jours de marche entre Leh et Srinagar, une route descendant le long de plusieurs torrent. Ce devrait être magnifique! Cela dit, le temps m'est compté si je veux revoir mon ami Apurva chez lui, au Rajasthan.

DSCN5833Dharmesh, un nouveau sur CS m'a invité. Père de famille, lui qui se dit timide et réservé, il a été intrigué par mon profil. J'arrive très tôt. Il m'invite à l'attendre dans son bureau. Je reste 48h à Delhi. Dharmesh et sa famille m'accueillent très gentilment. Ses enfants son adorables. J'ai des débats passionnés avec Dharmesh et sa femme. Avec lui nous discutons longtemps de religion mais surtout de spiritualité, de yoga et d'ayurveda. Il pense que toutes les religions sont des chemins différents pour rejoindre ce qu'il appelle l'illumination. Il pense que nous sommes tous des particules d'un rêve divin qui n'attendent qu'à s'éveiller, l'aveuglement de la réalité n'étant dû qu'à nos égos démentiels. Poétique, mais concrètement je trouve ça un peu égoiste. C'est du chacun pour soi, où il nous faudrait travailler sur nous même uniquement pour s'extraire en solitaire d'un monde de souffrance (que je réfute, le monde n'est pas que souffrance), au risque sinon de nous réincarner pour une autre vie de souffrance... Certes, par ce travail, on servirait d'exemple...

Je quitte Delhi le 23 juillet à 10h en triporteur. J'ai décidé de faire le maximum en stop, quitte à metre de côté mes envies de randonnée.

DSCN4801Après quelques km en triporteur, je suis pris par un vieux monsieur en voiture qui m'invite à l'attendre le temps de funérailles, avant qu'il ne m'emmène plus loin. Je comprends trop tard, après les funérailles, après l'attente qu'il n'en ait rien. Il a juste du temps à perdre et se sentant seul, il préfère le perdre avec moi. Je lui demande de me déposer.
Se succèdent alors plusieurs véhicules dont un bus scolaire (le deuxième après celui qui m'a ramené de l'école de Jadou à Hyderabad).
Mon dernier conducteur, Mr Jawal, que je rencontre presque à la nuit tombée, m'invite à faire un détour pour passer la soirée et nuit dans sa maison de campagne. J'accepte. Sa femme et lui sont très curieux de connaître mes aventures. Ancien colonel de l'armée indienne, Mr Jawal a servi longtemps au Ladakh et Cachemire. Il est donc content de m'en parler.

DSCN4828Le lendemain, j'avance lentement avec quelques voitures avant de trouver un camion qui va jusqu'à Manali, la dernière ville de la vallée. On crève peu après. Plus loin, nous sommes bloqués par la boue. Enfin, pas seulement nous, tous les camions sont bloqués. Seules les voitures arrivent à passer la pente boueuse qui fait reculer tous les poids lourds.
Une voiture de Mumbai, pressée d'arriver à Leh, en vacances apparemment, s'arrête pour donner un coup de main à la voiture de devant, prendre quelques photos et filmer notre situation. Pleine, je n'ose demander s'ils ont une petite place pour moi. En revanche, en discutant avec les camionneurs, j'en trouve deux qui vont plus loin que Manali et qui sont d'accord pour m'emmener. Du coup je change de camion quand la boue s'est suffisament solidifiée avec le froid du soir pour que les pneus puissent adhérer.

DSCN4847Mes conducteurs vont rouler jusqu'à 23h afin de rejoindre leur village natal. C'est un village de montagne, réparti sur les deux versants de chaque côté du torrent. Quand nous arrivons, c'est d'abord l'heure de boire un coup avec les copains... avant de rentrer chez les parents. Ils ont 30 ans, travaillent depuis de nombreuses années, sont mariés mais pas vraiment "indépendants". On traverse un pont suspendu avant de nous séparer. Mon hôte, Vijay et moi partons vers le sommet. Nous marchons une petite demi-heure dans la nuit noire, sur un étroit sentier, éclairés par le faible flash de son petit téléphone portable. Le lendemain matin, je découvre le petit paradis de montagne, de verture, de fraicheur et de quiétude dans lequel ces gens habitent. Quelle chance! Je comprends pourquoi, malgré la difficulté d'accès, ils continuent de vivre ici. Une merveille!
DSCN4922Nous repartons tard, vers 11h de la maison, vers 13h de l'entreprise de transport. Nous traversons Manali en fin d'après-midi et commençons l'ascension. L'endroit est magnifique et je comprends que beaucoup de monde s'arrète ici mais quelque chose m'appelle vers le Ladakh.
L'ascension est lente à cause de la pluie et du brouillard. Au moment où nous passons le col, le mauvais temps s'estompe et laisse la place aux derniers rayons du soleil, nous laissant juste le temps de nous émerveiller de la vue et de l'immortaliser en photo.
On arrive au premier village de nuit. Mes amis vont dormir dans le camion, moi dans une tente pour 100 rupies.

DSCN4988Ils n'ont jamais osé me réveiller... Je les croise plus tard dans la matinée quand ils sont sur le chemin du retour. Avec l'aide de deux voitures et d'une moto, j'arrive à Keylong, le plus grand village entre Manali et Leh (mais il faut beaucoup zoomer pour qu'il apparaisse sur openstreetmap :-). J'attends à la sortie du village.
Ca alors, mais oui, c'est bien la voiture des gars de Mumbai qui arrive. Les aurais-je dépassés? Ils s'arrètent et sont encore plus étonnés que moi de nos retrouvailles, ils m'offrent une place dans la voiture jusqu'à Leh.
Vivek et sa femme Neeraj forment un couple d'indiens modernes qui ont tourné le dos à des carrières prometteuses pour se lancer dans une entreprise de "coaching par l'expérience", GreenLatte. Ils veulent proposer des expéditions comme celle-ci pour aider des gens à se retrouver, à se reconnecter grâce à l'aventure, au contact avec la nature, le silence, la beauté, le rêve... C'est leur seconde expérience à Leh mais cette fois, ils n'y vont pas en avion, ils expérimentent la route. Ils sont accompagnés de Manu, le frère de Neeraj, le conducteur de la voiture et de Chinmay, un jeune caméraman/réalisateur de 21 ans qui a déjà braqué sa caméra et son micro sur moi pour ne rien rater de mes aventures et messages. Ils ont embauché Chinmay pour faire un film promotionnel. Le seul client pour l'heure, c'est Hari. Il conduit une moto Royal Enfield depuis Delhi. Quatre filles doivent les rejoindre par avion à Leh.

DSCN4991Un garde routier, qui a contrôlé nos identités, nous a prévenus que la route serait difficile, avec plusieurs cours d'eau à franchir au pas.
En effet, 4 fois, nous devons sortir de la voiture pour l'alléger et laisser Manu faire son expérience. Nous analysons d'abord la voie avant de le guider, et de pousser les motos coincées qui dérapent sur les galets glissants. Il y a beaucoup de motards qui s'essayent à cette expérience "Manali-Leh". A quelques miliers de mètres d'altitude, l'eau du torrent vient directement de la fonte des glaciers, coup de fouet sanguin garanti!
Les paysages hymalayens sont époustouflants! On jongle entre profondes vallées népalaises et larges plateaux tibétains.
Mes histoires, mes aventures et l'inspection du contenu de mon sac à dos animent la soirée. Comme j'incarne beaucoup de messages que Vivek et Neeraj souhaitent faire passer avec GreenLatte, ils m'invitent à rester avec eux quelques jours à Leh dans une des chambres du monastère de Thiksey.
DSCN5036Notre deuxième journée de route ensemble est marquée par le passage du col Taglangla, un des plus hauts cols du monde à 5328m d'altitude! En voiture Simone, nous roulons plus haut que le sommet du Mont Blanc.
On arrive au monastère de Thiksey peu après 15h. Ce monastère est connu pour sa ressemblance avec le fameux "Palais du Potala" de Lhassa, au Tibet. Maitreya, qui serait le prochain Bouddha à venir, y est largement célébré : un temple et une remarquable statue de 15 m de haut y ont été érigés en son honneur. La statue fut appréciée par le Dalaï Lama. Le monastère regroupe plusieurs temples et domine la vallée depuis le sommet d'une colline. C'est magnifique. Vous pouvez l'admirer en vidéo dans le très beau film Samsara (que je recommande vivement, tout comme Baraka, mes coups de coeur cette année).
Ce soir, c'est repos pour tout le monde. Chaque soir, il me sera difficile d'avoir de l'eau chaude pourtant nécessaire pour enlever l'huile ayurvedique dont je dois m'enduire le corps. Je ne sais pas si c'est normal pour le traitement mais l'eczéma devient très important, pas cool...

DSCN5143Le lendemain, nous accueillons Sanghya, Priti et Geeta qui arrivent de l'aéroport. Chitra arrivera le lendemain. Ils vont tous en ville à Leh pendant que je cherche à prendre contact avec une école mise en place par le Dalai Lama pour acceuillir les réfugiés tibétains, Tibetan Children's Village. Le directeur, un grand homme aux yeux doux m'accorde du temps. Il est très intéressé par mon projet. Malheureusement, j'arrive en période d'examens et ce ne sera pas possible. Il me renvoie vers Dharamshala, la ville où habite le Dalaï Lama et où se situe l'école principale. Je passe l'après-midi avec Tsering et sa femme Palmo qui m'ont invité à déjeuner en me rencontrant dans la rue. Il est acteur et réalisateur tibétain. Il est aussi peintre et restaure les temples. Palmo est prof dans une autre école tibétaine. Tous deux sont en charge d'une association allemande qui s'occupe des vieux solitaires dans les villages, Brücke nach Tibet e.V.

DSCN5111Plusieurs fois, au lever et coucher du soleil, j'accompagne Chinmay pour réaliser des "Time Lap" du ciel, prises de photos régulières (toutes les trois secondes) afin de les assembler en un film, cela donne une impression d'accéléré. Chinmay est très curieux de mes histoires et m'invite régulièrement à les raconter. Il souhaite que je vienne passer du temps chez lui à Mumbai pour en savoir plus. Il aimerait aussi faire un film sur moi. Flatteur, non?
Vivek prépare quelques exercices d'introspection presque chaque soir : Que voudriez vous faire si il n'y avait aucune limite (de temps ni d'argent, ni de morale...)? Qui vous en empêche? (réponse unanime : moi, je me restreins) Pourquoi? (presque toujouurs à cause de l'argent) Est-ce vraiment une barrière infranchissable? (très souvent, ce n'est qu'un prétexte de peur d'échouer)... intéressant. On apprend beaucoup de chacun.

DSCN5153Nous visitons le musée de Leh, sur son histoire et son environnement (sur la flore et la faune du Ladakh). Nous mangeons dans un très bon resto tibétain avant de visiter Leh et ses marchés artisanaux. J'y trouve un petit ensemble tibétain pour ma nièce. Je rencontre le moine docteur tibétain qui me propose un traitement contre l'eczéma. A ce jour, je n'ai pas encore essayé, j'ai toujours les comprimés avec moi. J'attendais d'avoir fini l'ayurveda puis d'être installé quelque part (chez mes parents) pour essayer.
Nous visitons le jolie temple d'Hemis, coincé dans la montagne. Il est beau mais le business qui en découle me pince le coeur. Pour moi, spiritualité et monnaie ne font pas très bon ménage, c'est le côté obscur des religions et des sectes, le bouddhisme n'y faisant pas exception.
Nous faisons l'aller-retour en voiture au col annoncé comme le plus haut du monde à 5.602m, mesuré à 5.359m., Khardung La .
DSCN5180Malheureusement, je ne pourrais pas me joindre au groupe pour visiter le Lac Pangong car le chauffeur pense que mes 60kg sont de trop dans la voiture pour ce trajet là... Tant pis, ce magnifique lac sera une bonne raison pour revenir.
A la place, je me rends à l'école de Palmo. C'est un jour spécial puisque une nouvelle principale prend ses fonctions aujourd'hui. Autant dire que si elle apprécie mon projet, elle n'a pas beaucoup de temps à m'accorder. Elle me renvoie vers la prof d'Art.
J'assiste à la cérémonie d'accueil orchestrée par les élèves. C'est un peu trop rigide, codifié et militaire à mon goût mais c'est bien fait. Je m'y fais remarquer puisque lors de la session "questions ouvertes", il est demandé qui fut le chef français qui perdit la bataille de Waterloo.
La classe d'art est magnifique, spacieuse, lumineuse, fournie en matériel. La prof est pleine d'énergie et elle le communique par son sourrire.
J'offre une présentation à quatre différentes classes. Les élèves sont très attentifs et semblent intéressés. Les profs aussi, il y en a 4 qui sont venus assister à mes présentations. Beaucoup d'élèves, pourtant globalement plus agés que d'habitude, participent au relais de dessins en me donnant des dessins de projets antérieurs. Ils sont plutôt doués dans le coin!

DSCN5282Nous quittons le monastère de Thiksey le dimanche 3 août. Je descends de la voiture pour aller au monastère d'Alchi. Eux continuent leur route jusqu'à Mumbai. Ca me fait du bien de retrouver ma liberté et de marcher en solitaire jusqu'au monastère. Je petit-déjeune chez l'habitant avant la visite. Ce petit monastère assemble plusieurs petits temples autour d'un patio, au milieu d'un oasis de verdure que les hommes ont créé au milieu des cailloux. Un groupe de belges m'invite à me joindre à eux pour visiter le temple de Lamayuru et déjeuner avec eux.
Je reprends la route avec un camion jusqu'à Kargil. Pour la première fois, un camion me demande de l'argent, et pas rien, presque 10$. Je m'excuse mais refuse poliment. C'était d'autant plus surprenant que j'avais expliqué mon voyage à petit budget. Le copilote rigolait lors de mon refus donc je me dis que c'était peut être une blague...?

J'entre dans le Cachemire!

DSCN5324En descendant le flanc de la montagne pour rejoindre la ville, presque arrivé en bas, deux jeunes qui montaient en courant manquent de me bousculer. Ils s'excusent et commencent à me poser des questions. Ils m'invitent à venir jouer au foot avec eux à l'école qui se trouve... tout en haut puis à dormir chez eux. Je ne peux malheureusement pas jouer à cause d'une blessure d'eczéma à l'extérieur de la cheville droite. Du coup, je parle avec les remplaçants qui sont étonnés de voir un européen, ici, parmi eux.
Thé, ballade dans la ville de nuit, dîner dans la bonne humeur et la curiosité. On se couche à 22h30 car demain ils se lèvent à 5h... pour aller jouer au foot.

DSCN5367Moi je quitte la maison plus tard, à 7h, après le petit déjeuner. J'ai décidé de faire une étape de marche aujourd'hui. Je vais essayer de rallier Drass, le second village le plus froid du monde (le premier serait en Ssibérie). Je n'y crois pas trop car mon hôte m'annonçait 45 km de distance. Je m'arrête une première fois à 10h pour mettre de la crème solaire et remplir ma gourde dans un camp de travailleurs (des casseurs de cailloux), puis à 12h pour déjeuner. Je découvre avec étonnement que j'ai déjà parcouru 25km. Un cycliste danois parti lui aussi de Kargil me dépasse, surpris par ma performance. La fatigue se fait soudainement sentir 5km plus loin. 10km plus loin, je suis naze. Je m'assieds pendant 40 minutes sans pouvoir rien faire d'autre que saluer les paysans qui vaquent à leur récolte. Un vieux, Mohammad Qasim vient me chercher. Il m'invite à me reposer dans sa maison, à l'étage. Je m'allonge, je dors. Il vient me réveiller pour le dîner. Des gens simples, des gens gentils qui ont pris soin d'un modeste voyageur dans le besoin. Merci!

JDSCN5475e repars le lendemain matin en marchant, mais en tendant le pouce de temps à autre. Un camion accepte de m'emmener directement jusqu'à Srinagar. On rigole bien. Il me laisse même conduire dans une vallée. J'ai eu un peu peur lorsqu'il a fallu descendre une route très étroite, pentue, creusée dans la roche tout ensablée donc risquée... Je ne faisais pas le fier.
Il me dépose en début d'aprèm à la sortie de Srinagar. Je prends un bus pour me rendre au centre ville.

DSCN5477Au bazar, tout le monde me conseille d'aller faire un tour au lac Dol.
Alors que je cherchais ma route, un jeune gars qui passait par là propose de me montrer le chemin et de m'accompagner. Il m'invite à boire le thé. Il m'emmène aussi visiter les jardins Moghol. Les jardins sont beaux et avec la vue sur le lac en arrière plan, l'ensemble est magnifique. Je me marre bien avec Sahil. Il m'invite à rester pour la nuit chez lui. Il me présente d'abord à des cousins/cousines. Je prends une douche dans une cabine dont le système électrique laisse à désirer. Nous allons acheter le poulet. Ici, on le choisit vivant.
Après le dîner, je suis bien embarrassé quand je ne peux éviter la discution sur la religion avec un musulman très croyant.

DSCN5518Il est temps pour moi de retourner à Delhi si je veux passer du temps avec mon ami Apurva au Rajasthan. Je fais toutefois une halte à Pahalgan, un lieu que Sahil et ses cousines m'ont chaudement recommandé. C'est un village de prairie alpine magnifique. L'eau est pure, la forêt dense et belle, la montagne sacrée. Voila, c'est décidé, j'ai eu mon aperçu du Cachemire. Quand je reviendrais en Inde, ce sera pour visiter plus profondément le Ladakh et le Cachemire.

Je rentre à Delhi grâce à un camion qui va jusqu'à Jammu et un train de nuit. Le camionneur était très gentil, souriant et curieux. Il m'a invité à déjeuner. Il m'a fait rencontré d'autres camionneurs très sympas lors des pauses. La distance n'était pas longue mais la route était belle... donc bien sinueuse et malheureusement pas en très bon état. Une autoroute est en construction sur les côtés. A la gare, je souffre grandement de la chaleur!
DSCN5531Mon train est retardé d'abord d'1h15 puis de 2h30. La dernière heure est très pénible. Je dors debout, écrasé par la chaleur que me soufflent les faibles ventilateurs du plafond.
Le train m'a semblé très long cette fois malgré mon livre et bien que je me sois fait un copain militaire en permission.
On arrive à 16h. Je réserve un train pour Johdpur qui part ce soir à 22h. Dharmesh m'attend. Ils sont tellement gentils dans cette famille! On mange un dernier dîner ensemble, je récupère mes affaires, je télécharge mes emails, vérifie que mon site est toujours cassé (mon hébergeur web dit qu'il est corrompu et qu'il faut tout effacer et refaire...argh! Ils attendent mon consentement...). et ils me ramènent à la gare.

En route pour le Rajasthan, le pays des Milles et Une Nuits!

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Commentaires   

+1 # Thyl 17-05-2015 07:40
Et ben je n'arrive pas a savoir si l'emotion que j'ai retrouve en lisant tes articles etait attendee voir esperee ou si je m'en passerait bien... je jalouse grandement le sentiment d'independance qui se degage de chacune de tes epopees... compare a l'Australie, ton passage sur l'introspection "Que voudriez vous faire si il n'y avait aucune limite (de temps ni d'argent, ni de morale...)? Qui vous en empêche? (réponse unanime : moi, je me restreins) Pourquoi? (presque toujouurs à cause de l'argent) Est-ce vraiment une barrière infranchissable ? (très souvent, ce n'est qu'un prétexte de peur d'échouer).." me semble incomprehensibl e... ici tout est tellement codifie et administre que ca en deviant detestable (pour infos, je cherche a obtenir un simple poste de matelot et le minimum d'experience requis est une compilation de 3 bouts de papier, d'une valeur de 900$ exclusive au Queensland..) j'enrage. M'enfin sur ma proper introspection ressort que rien n'est impossible tant que l'on cherche sa place ardemment!
Je viens de finir un "Petit traite de l'histoire des religions" par Frederic Lenoir, absolument captivant et tres instructif, cela pourrait t'aider dans tes futurs debats de theologie.
+1 # Thyl 17-05-2015 07:43
mouai je viens de relire mon commentaire et une fois de plus je maudit la constante tendance correctrice de notre societe... maudit clavier englicise qui non content de me refuser les accents, me corrige vers une "proper English form"... et mes propos n'ont plus de sens grrr
# Yogo 17-05-2015 12:40
@Thyl : et bien moi, l'émotion elle est toujours la bienvenue quand je lis tes commentaires! :-)
Je suis désolé de ce qui t'arrive avec tes pbm administratifs. .. c'est pas marrant. Bon courage pour ton coup de poker!
Papa m'a parlé de ce livre. Je l'ai ajouté à la liste "livres à lire". On verra bien quand l'opportunité se présentera. En ce moment, je lis le journal d'Anne Frank.
Pour les erreurs de frappe, normalement tu devrais pouvoir modifier tes propres commentaires avec l'icone en forme de calepin et crayon.
+1 # Julien 25-05-2015 19:07
Ah le Ladak, le Cachemire... Je voyage à travers ton récit dans ces régions de l'Inde himalayenne que j'aurais tellement voulu visiter. J'en souffre encore de ne pas y avoir été, tout comme le Rajastan d'ailleurs.

Quelques unes de tes descriptions m'ont aussi rappelé l'état du Sikkim, avec sa culture tibétaine très marquée, ses petits marchés aux vétements, le froid de l'altitude, et les restaurants tibétains dont j'ai raffolé lorsque j'étais du coté de Darjeeling et dans le Sikkim, bière chaude d'orge fermenté, soupes et nouilles tibétaines, tsampa...
Les paysages ont l'air cependant assez diféferents.

Quant au "Potala" indien, je t'avoue que juste avant de zoomer sur la photo je croyais bien que tu nous montrais une photo du Potala de Lhassa, et me posais des questions ! Une fois zoomé, finalement, on fait bien la différence.

Les 2 films dont tu parles, Samsara et Baraka, je les ai aussi découvert pendant mon voyage, en Australie, dont le dernier sorti était projeté sur écran géant lors d'un cinéma de plein air à Darwin. Plein de souvenirs... Deux films très interressants qui, si le spectateur est ouvert et receptif, peuvent réveiller un tas de petites choses en nous et soulever beaucoup de questions existencielles. Mais qui, si le spectateur ne fait pas l'effort, peuvent se révéler très ennuyeux ! Personnellement j'ai adoré, vus et revus.

Ta reflexion sur les déchets au bédut de l'article, résume très bien le rapport aux déchets, des Indiens, mais pas seulement des Indiens d'ailleurs, une grosse partie de l'Asie n'attache guerre d'importance à tous ces choses... futiles. La remarque de l'Indien dans le train, affligeant, cruel manque d'éducation sur ce point. On ne peut pas en vouloir aux individus, mais plutot à cette société, à ce système éducatif ou à ses dirigeants qui ne font clairement pas assez pour améliorer la situation.

Gandhi l'avait pourtant bien compris, "cleanliness is closed to godliness". Mais le message n'est pas encore passé et il faudra peut-être des générations avant que la situation s'améliore.

Merci pour ces aventures indiennes excitantes que je lis entre 4 murs depuis ma petite chambre en France...

A bientot !
# Yogo 27-05-2015 10:13
@Julien : C'est vrai que Darjeeling, et je suppose le Sikkim aussi, ressemble au Ladakh.

Merci pour celui là, "cleanliness is closed to godliness", je ne le connaissais pas. Je fais référence à des dire de Gandhi sur ce sujet dans mon dernier article sur l'Inde à venir.

Elle a une porte ta petite chambre? :-)
Désolé de n'avoir pas répondu à ton email, j'espère surtout qu'on se skype.