Nous sommes le dimanche 23 août 2015 et après trois mois d’interruption, je reviens sur mon blog pour conclure mon voyage asiatique de trois ans et demi. La rédaction et la publication sont encore en décalé mais ça n’a plus tellement d’importance.

Je suis de retour en Iran. Je m’installe à Mashhad, chez mon ami Babak pour étudier le persan, travailler avec lui sur plusieurs projets qui nous tiennent à cœur, me ressourcer, me renouveler et réfléchir à la suite. Le rêve et les océans sont mes préoccupations du futur. L’Afrique est toujours dans ma ligne de mire. Le vélo est une composante essentielle de toutes mes réflexions, de plus en plus souvent accompagné d'un voilier, mais chut, l'avenir doit encore nous réserver des surprises.
Mon blog va se reposer pendant quelque temps et se verra sans doute accompagné d'autres moyens de partage plus tard.

Je vous ai laissés alors que j'arrivais tout juste en Arabie, que mes parents étaient partis voir mon frère en Australie, que je passais 15 jours seul à courir tous les matins et ėcrire tous les jours, toute la journée.

Je ne vais pas m’attarder sur l’Arabie car j'espère bien que Mamisa vous racontera ses histoires un de ces jours, avec son humour que nous apprécions tous. Je me contente d’un cour résumé de ma vie là-bas, sans analyse critique du pays (comme j'en ai l’habitude).

The english version is below

متن فارسی پایین

 

Bonjour,

Je vous écris aujourd’hui pour vous demander de bien vouloir m’excuser pour mon très long silence. Je suis désolé. J’ai souvent pensé à vous tous, ma famille, mes amis, la compagnie, mes covoyageurs, mes hôtes un peu partout en Asie, qui, ces deux dernières années, avaient dû vous demander pourquoi ce silence, mais je n’avais ni la possibilité, ni le courage de m’asseoir pour écrire.

En Iran, j’ai été arrêté et mis en prison pendant 13 mois. Des images et vidéo récupérées par effraction dans mes bien personnels ont été utilisés contre moi pour m’accuser de bien des maux allant du non respect des mœurs jusqu’à l’espionnage.
Quand j’ai été expulsé et que je suis rentré en France, ma famille, fatiguée par cette épreuve a dû alors affronter la maladie.

Aujourd’hui, nous commençons à reprendre contact avec la vie.