A Bangkok, je dois faire vite, Philippe n'aime pas les grandes villes et il voudrait retrouver sa belle au plus tôt, désormais.
Pour autant, j'ai quelques renseignements à récupérer auprès des ambassades de l'Inde et du Myanmar. Elles se situent à l'opposé de là où je séjourne. Il me faut donc faire avec le réseau de transport en commun de Bangkok pendant trois jours.
Bangkok est une mégalopole qui hésite encore entre tradition, joyeux bordel désordonné et ultramordernisme aseptisé et bien rangé.
Ce bordel que d'ordinaire j'apprécie, m'est insupportable cette fois-ci. En effet, je n'ai pas de temps et pas d'argent or l'un des deux est nécessaire pour au choix, s'y mêler ou s'en extraire.

Avant de quitter la France, j'avais pris l'initiative de rencontrer les enfants de plusieurs classes un peu partout en France.
J'ai rencontré les enfants de l'école Canet Barbes de Marseille (ma ville puis ceux de l'école du Colibri dans la drôme car j'aime beaucoup le projet des Amanins, J'avais rencontré les enfants de l'hôpital de Valence via l'association Enfant@l'hopital, et grâce à cette association, j'étais entré en contact avec l'équipe pédagigique de l'IEM Rossetti, à Nice.

L'IEM Rossetti (Institut d'éducation motrice) est géré par l’Association des Pupilles de l’Enseignement Public des Alpes-Maritimes et accueille des jeunes de 3 à 20 ans, en situation de handicap moteur lié à une infirmité motrice cérébrale, à une maladie neuro-musculaire ou à un traumatisme.

Ce sont les derniers que j'ai vu en France. Jai réussi à rencontrer les enfants peu avant mon départ, et ce fut génial. Ils sont, avec ma famille, mes plus fidèles lecteurs.
Si au départ, j'ai eu peu de nouvelles, c'était pour de bêtes raisons techniques de leur côté. Un jour, j'ai reçu un email de Sylvie, l'institutrice, qui me disait :"Bonjour, on est en retard, mais on aimerait reprendre l'aventure en cours, c'est possible?".
J'ai été extrèmement heureux de recevoir ce courriel. N'ayant eu aucun retour d'aucune école, je commençais à douter de l'intérêt de mon projet. Je pensais alors abandonner mon idée de relais de dessins...

Commençèrent alors une série d'échanges de courriels dans lesquels on se posait plein de questions. Quand je suis en mouvement, et que j'ai peu accès à internet, ils sont aussi ma source de nouvelles. Ils m'envoient un résumé de ce qui se passe en France.

Et puis un jour, juste avant que je ne quitte le Laos, ils avaient enfin une webcam et skype pût être installé. On a pu ainsi discuter en direct trois fois avant que les vacances ne commencent. Ce lundi, le 14 septembre 2013 nous reprenons ces échanges.

Enfin, avant de partir en vacances, ils m'ont envoyé une surprise. Ils avaient préparé un dossier tout au long de l'année sur mon voyage.
Il est très bien fait et très complet, un bon résumé avec en plus plein d'informations sur les pays où j'ai voyagé.

Merci la compagnie!

pour le télécharger, c'est par ici.

 

A Phnom Penh, la capitale du Cambodge, j'avais eu le plaisir d'être invité par l'association Taramana pour rencontrer leurs enfants.
Je vous renvoie à mon article sur le cambodge.

Ils me font l'honneur d'un article sur leur site internet. Vous le trouverez ici : http://www.taramana.org/2157/quand-le-voyageur-yogo-fait-une-halte-au-centre-taramana/


Encore une fois, merci les enfants, merci Taramana pour votre accueil.

 

Bonjour le monde, Je suis à Chiang Rai et nous sommes le 19 octobre (désolé pour le petit décalage de publication)
Aux dernières nouvelles, je vous faisais part de mon incertitude quant à la suite de mon voyage :"A long terme, je vais en Inde, mais comment et quand restent sans réponses. Birmanie? Bateau? retrouver mon frère en Indonésie? (ça c'est tout nouveau :-)"

Et bien rien n'a vraiment changé... Je ne sais toujours pas très bien ce qui va se passer. Mais d'abord, je vais vous raconter ce que j'ai fait ces dernières semaines.

 

Mon amie H est un sacré personnage, coréenne de naissance, iranienne de coeur, elle s'est installée ici à Chiang Rai pour ouvrir un restaurant Coréen. Elle est d'une gentillesse extrème et d'une hospitalité sans faille. Sa chambre, à l'étage du restaurant, elle l'a partage souvent avec des couchsurfers (CSers) comme moi.
Comme elle s'est vu mettre à l'écart de la gestion du restaurant par la famille du cofondeur, elle a beaucoup de temps libre et aime le passer dehors avec d'autres. Toujours de bonne humeur et souriante, et toujours prête à découvrir, on s'est bien amusé!

 

Vous êtes vous déjà lavé les cheveux avec de l'eau en bouteille?

Elle est là!
Enfin la voilà, l'Inde. Je la vois, je la sens, je l'entends. Plus qu'un petit pont qui me sépare d'elle, et je vais changer d'univers. Après un an en Asie du Sud Est, je vais passer au Sous Continent Indien. Il va falloir tout réapprendre, les langues bien sûr, mais aussi les regards, les gestes, les codes de conduites.
Déjà le Myanmar était un peu différent.
Je suis tout excité!
Cela fait plusieurs mois que j'attendais de pouvoir passer en Inde.
Le Tibet est fermé et la frontière Thaïlande/Myanmar l'était jusquen Septembre. En Novembre, une ligne de bus devait s'ouvrir entre le Myanmar et l'Inde. L'Inde devenait de nouveau accessible par la terre, et plus seulement par la mer (les iles Andaman étant le seul port de désembarquation en Inde).
En route!

 

Quand mon frère Thyl arrive à Yangon, après la longue journée de route/piste, il trouve une chambre réservée pour lui et son amie Laura. Damien, le troisième compère a un lit dans le dortoir. Nous partons dès le lendemain soir pour Mandalay avec un bus de nuit. Nous arrivons au petit matin.
Les hôtels étant trop chers, je soumets l'idée de dormir au temple. Nous en trouvons un qui nous invite à nous reposer, à manger le petit déjeuner et à garder nos affaires. On glane des informations pour savoir ce qu'il y a à visiter, apparement pas grand chose dans la ville même, mais plutôt autour. Thyl cherche le consulat indien. Et nous nous renseignons pour louer des motos et aussi pour le bus de notre prochaine destination, le lac Inle. Quand nous retournons au temple Laura et moi, nous comprenons rapidement que Thyl et Damien, sans carte et à la nuit tombée, sont perdus. Nous comprenons aussi une terrible nouvelle, les moines ne peuvent pas nous garder pour la nuit. Je vous laisse deviner la raison (voir article précédent si vous ne trouvez pas).
Je pars à moto chercher Thyl et Damien. Nous sommes, ensuite, contraints de dormir à l'hôtel pour cette nuit (20$/chambre). Thyl est malade pendant la nuit mais se lève vaillamment pour retourner au consulat indien.
Thyl patraque, location de moto hors de prix, et je ne parle pas de l'hôtel, tout nous pousse à partir de cette ville et à rejoindre le lac Inle le soir même. Nous partons à 20h, et on nous annonce une arrivée à 4h. A 23h, premier arrêt pour diner. A 1h30, on vient me réveiller de nouveau. "Vous êtes arrivés!" ??! Quoi déjà?!
Nous cherchons alors un endroit où finir notre nuit tranquillement. Ce sera sans compter sur les chiens et la morsure du froid. Nous dressons les hamacs entre les poteaux qui soutiennent la tonnelle d'un escalier. Comme nous sommes un peu en travers du passage, nous levons le camp à 6h.

Jeudi 28 novembre, à deux sur la moto, avec tout mon fatra, on rivalise avec les indiens et les birmans qui franchissent la frontière sans s'arréter. Pour eux, un salut, un regard suffit. Nous on s'arrète, j'ai besoin d'un tampon de sortie avant de pouvoir entrer en Inde. Je me dirige vers la petite cahute de douane qui me rappelle celle du Laos.
"Mingarlarbar!" (Bonjour!)
"No!"
"What no?" "Why"
"No exit here"
Comme je n'obtiens rien de plus, je leur fait comprendre que je reste, que j'ai le temps. Je peux attendre. Je remercie Yin Win Tun, et j'attends des explications, et surtout, une solution.
Petit, on m'appelait idéfix mais ça, ils ne le savent pas.
Il est 10h.

 

Le 20 décembre 2013, mon frère Thyl et moi prenons le bus pour l'aéroport. Nous allons accueillir nos parents. Quel bonheur de les retrouver et d'être presque tous réunis (bisous à ma soeur qui me lit).

Après un rapide passage à l'hotel pour poser les bagages, il faut se rendre au centre ville en rickshaw (tous de la marque Piagio) pour aller payer l'agence de tourisme.
Problème, l'Inde, ou du moins cette partie de l'Inde récemment ouverte au tourisme, n'est pas adaptée au tourisme. Déjà pour changer 100$ en Rupees indiens, il nous avait fallu 1h30, dont une heure dans la banque qui voulait bien faire le change. Payer l'agence pour un tour de 10j, voiture et chauffeur (l'un n'allant pas sans l'autre ici), hotels et activités, il fallait retirer une bonne somme d'argent. Avec des distributeurs qui ne délivrent au maximum que l'équivalent de 160$ par retrait (10.000 Rs), nous avons tôt fait d'enrayer une carte bleue et de fatiguer les machines. D'autant qu'à cause de troubles politiques, tout est fermé ce jour là (notamment les banques) et que dans cette partie de l'Inde, les cartes sim étrangères ne sont pas acceptées sur les réseaux. On ne peut donc pas communiquer avec nos banques. Heureusement, l'agence, conciliante, a accepté qu'on paye un petit 10% de la somme à notre retour. Ainsi, nous pouvons partir avec l'équivalent de 100$ en poche, en attendant de pouvoir retirer de nouveaux dans quelques jours.

Ces derniers temps, j'ai eu plusieurs demandes d'explication sur mon trajet qui commence à être un peu flou et difficile à suivre, article après article.
Voici donc la liste des pays et leurs villes majeures (d'abord déjà visité et ensuite prévus), suivi par des cartes qui devraient aider à la visualisation.