Mohammed Nabi Ali, que j'appelle Baba (père), le père de Gaddar est venu avec son neveu, Sadikol, m'attendre au bureau de Golam Horshed. Quand nous arrivons, après les présentations d'usage, je repars avec ma nouvelle famille, dans ma nouvelle maison. La situation est assez cocasse.
Gaddar, mon ami jardinier, mon désormais frère, rencontré à Ipoh, est toujours bloqué là-bas. Son "agent", comprendre l'ignoble exploiteur qui prend les passeports dès l'arrivée des pauvres travailleurs étrangers en leur promettant monts et merveilles, ne veut pas lui rendre le sien, et ce depuis septembre (on est en mai). Il ne peux donc pas rentrer au pays pour voir son père souffrant. Il m'a demandé de lui rendre visite.
Dans la culture musulmane, recevoir quelqu'un chez soi est un honneur, un voyageur, un plaisir, un fils, un bonheur, et si par malheur on ne l'a pas vu depuis longtemps (dans mon cas jamais, mais frère du fils, je suis fils), c'est une réjouissance. Ainsi donc, nous trois, Baba, qui ne parle pas un mot d'anglais, Sadikol qui peut traduire un peu, et moi faisons connaissance en étant introduit par Gaddar au téléphone.
Je chamboule tout leur plan en refusant, poliment mais fermement, d'aller dormir à l'hotel qu'ils avaient réservé, sous prétexte que leur maison n'est pas adéquate pour recevoir un jeune européen. Je sais que je leur fait plaisir en honorant leur maison.

Avant de quitter la France, j'avais pris l'initiative de rencontrer les enfants de plusieurs classes un peu partout en France.
J'ai rencontré les enfants de l'école Canet Barbes de Marseille (ma ville puis ceux de l'école du Colibri dans la drôme car j'aime beaucoup le projet des Amanins, J'avais rencontré les enfants de l'hôpital de Valence via l'association Enfant@l'hopital, et grâce à cette association, j'étais entré en contact avec l'équipe pédagigique de l'IEM Rossetti, à Nice.

L'IEM Rossetti (Institut d'éducation motrice) est géré par l’Association des Pupilles de l’Enseignement Public des Alpes-Maritimes et accueille des jeunes de 3 à 20 ans, en situation de handicap moteur lié à une infirmité motrice cérébrale, à une maladie neuro-musculaire ou à un traumatisme.

Ce sont les derniers que j'ai vu en France. Jai réussi à rencontrer les ados peu avant mon départ, et ce fut génial. Ils sont, avec ma famille, mes plus fidèles lecteurs.
Si au départ, j'ai eu peu de nouvelles, c'était pour de bêtes raisons techniques de leur côté. Un jour, j'ai reçu un email de Sylvie, l'institutrice, qui me disait :"Bonjour, on est en retard, mais on aimerait reprendre l'aventure en cours, c'est possible?".
J'ai été extrèmement heureux de recevoir ce courriel. N'ayant eu aucun retour d'aucune école, je commençais à douter de l'intérêt de mon projet. Je pensais alors abandonner mon idée de relais de dessins...

Commençèrent alors une série d'échanges de courriels dans lesquels nous nous posions plein de questions. Quand je suis en mouvement, et que j'ai peu accès à internet, ils sont aussi ma source de nouvelles. Ils m'envoient un résumé de ce qui se passe en France et dans le Monde.

Et puis un jour, juste avant que je ne quitte le Laos, ils avaient enfin une webcam et skype pût être installé, c'était au printemps 2013. On a pu ainsi discuter en direct plusieurs fois. En 2014, nous avons innové en parvenant à mettre en place une visioconférence avec les enfants de New Colors, voir mon article sur Auroville.

Comme l'année dernière, juste avant de partir en vacances d'été, ils m'ont envoyé un dossier. En effet, chaque année, ils préparent un dossier sur mon voyage.
Il est très bien fait et très complet, un bon résumé avec en plus plein d'informations sur les pays où j'ai voyagé. Et cette année, il y a un peu d'humour au programme.

Merci la compagnie!

pour le télécharger, c'est par ici.

 

Je ne voulais pas ouvrir ces emails... Maintenant je pleure.
C'est idiot. Je ne l'ai pas vu depuis plus de deux ans déjà, mais pourtant, il était quand même là quelque part, avec moi, à marcher à mes côté le long de mon Camino autour du monde. Et maintenant il n'est plus là...

C'est d'autant plus bête que ça le rendrait triste de me voir triste, lui le chien clown, lui qui aimait tant nous faire rire.
Il préférerait me voir danser sur Volare de Gispy King que mon ami Behnam écoute dans la pièce d'à côté. Il sauterait alors autour de moi, de nous en aboyant gentiment pour se joindre à notre délire.

Au revoir Pilly,

Quelques photos par ici.

 

Bonjour mes chers lecteurs,

Je commence par présenter mes excuses à ceux qui attendent depuis trop longtemps un nouvel article.
Je pourrais me trouver des excuses comme le virus dans les fichiers du blog de ma mère qui ne cessait d'infecter mon site entre fin juillet et fin octobre, mon vagabondage qui suivit. La vérité, c'est que j'étais fatigué d'écrire sur le blog, en plus de mon carnet de voyage, en plus des cartes postales et des emails (english newsletter). Mon carnet de voyage, c'est perso, c'est normal de ne pas avoir de réponse. Les cartes postales, je comprends que ce soit difficile de me suivre à la trace et donc de m'en renvoyer. Les emails, j'ai presque toujours une réponse en retour.
Le blog en revanche, j'ai parfois l'impression de m'exprimer dans le vide. Ceux que j'appelle mes plus fidèles lecteurs (La Compagnie se reconnaitra, mon frère...) car je les ai régulièrement sur skype et ils me parlent de mon blog, et bien justement, on parle déjà de mon voyage en dehors du blog. Du coup, à quoi bon écrire sur une page publique? Pour partager? Avec qui (je partage déjà autrement avec ceux que je chéris)? Quoi (mes petites histoires?, mes petites indignations?)? Je ne suis qu'un modeste voyageur sans vrai talent d'écriture, je ne crée pas de polémique, je ne fais pas non plus de recherches approfondies, je ne recherche aucune récompense. Alors à quoi bon?
Même 6 mois plus tard, je n'ai pas eu tellement de remarques... C'est vrai que je vous ai devancé en ne cessant de m'excuser, mais quand même.

Et puis, quelque chose qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps arriva, j'ai surfé sur internet. J'ai eu du temps libre devant mon ordi, à lire... quoi? et bien mes blogs préférés, dont ceux de voyageurs.
Au même moment, j'ai repris contact avec un très vieil ami. Devinez quoi, il est en Australie... et il tient un blog que j'ai parcouru en quelques minutes.
Le lendemain, un autre ami m'écrit qu'il est triste de n'avoir pu voyager ces trois dernières années, et qu'il me remercie de l'avoir fait voyagé grace à mes écris.

Le même jour, c'était hier, la liberté d'expression est attaquée. Quelques cinglés, par un attentat barbare, voudraient nous museler.
Je dis non! Aujourd'hui, je m'appelle Charlie.

Je vais reprendre la plume, continuer à écrire mes petites aventures, mes accidents, mes joies, mes peines, mes indignations même si cela reste très modeste.

Pourquoi? Parce qu'on m'en a donné le droit quelques trois cent ans plus tôt. Parce que l'Internet m'offre ce pouvoir magique de m'exprimer, de le partager avec vous lecteurs plus ou moins (in)fidèles (mais peu importe :-).

De Bayard à Charlie, "L'Imprimerie a donné au peuple le pouvoir de lire, l'Internet lui donne celui d'écrire."

Il nous faut d'ailleurs en prendre soin (de l'Internet), et ne pas laisser nos dirigeants saisir cette "opportunité" pour réduire nos libertés individuelles, nos libertés de communiquer et de s'exprimer librement sous couvert d'une chasse au terrorisme.
http://www.framablog.org/contenu/post/2015/01/11/patriot-act-francais-pour-nous-non
http://www.macg.co/aapl/2015/01/david-cameron-reclame-une-porte-derobee-dans-les-apps-de-messagerie-86689
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/12/le-patriot-act-une-legislation-d-exception-au-bilan-tres-mitige_4554570_4355770.html

Librement votre,

Charlie

Je suis en Arabie Saoudite, installé chez mes parents pour quelques mois. Je me remets à l'écriture.
Il est grand temps de revenir à nos moutons.
Où en étais-je?

Ah oui, après un mois au Bangladesh à jongler entre la gentillesse des gens, l'absurdité de l'administration et l'oppression de la surpopulation, j'étais de retour en Inde, à Kolkata, la ville de Mère Thérésa où j'avais été volontaire quelques mois plus tôt. J'ai été accueilli par mon frère indien, Pankaj, un cinéphile en puissance à qui je souhaite de devenir le premier réalisateur indien à la française. [Pour l'heure, il se débat avec le monstre Schengen pour résoudre le rejet de son visa par l'ambassade allemande ce qui le condamne jusqu'à nouvel ordre à rester en Inde. Aucun pays n'acceptera un passeport avec un gros tampon rouge européen "REJECTED"].

Je m'apprêtais à prendre le train pour Hyderabad, une ville du centre sud de l'Inde où les « couchsurfers » s'étaient sont montrés très accueillants puisqu'il m'a même fallu, pour la première fois, refuser des invitations, bien trop nombreuses !
Il n'y avait pas de quota touriste pour cette ville, donc tous les trains directs étaient pleins. J'ai réservé un train pour Visakhapatnam, ville carrefour sur la ligne qui va à Chennai (l'ancienne Madras). Nous sommes arrivés tard le soir. J'ai pris un train local, sans résa. J'étais donc supposé dormir en classe générale, mais comme j'ai déjà expérimenté cette histoire, j'ai tenté de dormir par terre à la fin du wagon de queue de seconde classe. Je suis arrivé à convaincre les contrôleurs de me laisser dormir là. Ouf ! A côté, je n'aurais pas pu dormir, peut être même pas m'asseoir, alors que là, je ne prennais la place de personne, je ne gênais personne, il n'y avais même pas d'accès au toilettes. J'étais tranquille. Merci à eux.

Le train qui m'emmène de Hubli (changement pas loin de Hospet/Hampi) jusqu'à Delhi pendant 36h, le week end du 19 et 20 juillet 2015 n'est pas tout à fait une partie de plaisir. J'ai la place que j'aime le moins, en bas, dans le couloir, c'est la plus petite et dans le passage... La météo n'est pas bonne et on doit fermer souvent les vitres/volets. Impossible donc de regarder le paysage. J'essaye de collecter les déchets des gens avant qu'ils ne les jettent par la fenêtre. Ils me voient tous faire mais ils continuent. Alors quand l'un d'eux jette ma collection, je hurle, je leur demande comment ils peuvent manquer de respect à notre mère nouricière, la Terre. Ils sont penauds mais la seule réponse que j'ai me fait froid dans le dos : "On n'est pas en France ici mais en Inde". Affligeant!
Je m'endors solitaire, incompris et triste.

Je voulais faire un arrêt à Delhi pour me délaisser de quelques affaires avant de partir plus au nord. J'envisageais de faire de la randonnée au Ladakh, pourquoi pas même plusieurs jours de marche entre Leh et Srinagar, une route descendant le long de plusieurs torrent. Ce devrait être magnifique! Cela dit, le temps m'est compté si je veux revoir mon ami Apurva chez lui, au Rajasthan.

Dharmesh, un nouveau sur CS m'a invité. Père de famille, lui qui se dit timide et réservé, il a été intrigué par mon profil. J'arrive très tôt. Il m'invite à l'attendre dans son bureau. Je reste 48h à Delhi. Dharmesh et sa famille m'accueillent très gentilment. Ses enfants son adorables. J'ai des débats passionnés avec Dharmesh et sa femme. Avec lui nous discutons longtemps de religion mais surtout de spiritualité, de yoga et d'ayurveda. Il pense que toutes les religions sont des chemins différents pour rejoindre ce qu'il appelle l'illumination. Il pense que nous sommes tous des particules d'un rêve divin qui n'attendent qu'à s'éveiller, l'aveuglement de la réalité n'étant dû qu'à nos égos démentiels. Poétique, mais concrètement je trouve ça un peu égoiste. C'est du chacun pour soi, où il nous faudrait travailler sur nous même uniquement pour s'extraire en solitaire d'un monde de souffrance (que je réfute, le monde n'est pas que souffrance), au risque sinon de nous réincarner pour une autre vie de souffrance... Certes, par ce travail, on servirait d'exemple...

Je quitte Delhi le 23 juillet à 10h en triporteur. J'ai décidé de faire le maximum en stop, quitte à metre de côté mes envies de randonnée.

L'eczéma en crise, avec la chaleur indienne de l'été, dans le désert du Rajasthan, allongé sur les banquettes en skaÏ des vieux trains indiens, un délice! Je n'ai pas pu dormir... Une fois n'est pas coutume, j'ai eu envie d'être ailleurs. Je me dis que je suis chanceux d'avoir rencontré Dharmesh et que sa famille m'ait invité à prendre une douche entre mes deux trains, ça aurait pu être pire.
La nuit avançant, la température baisse, mais l'intensité de l'eczéma croît jusqu'à l'heure hépathique (au milieu de la nuit, selon l'horloge biologique de chacun, le corps fait un check-up de son système immunitaire, enfin c'est comme ça que je le comprends). Ce n'est donc qu'après 3h du mat que les choses se calment un peu.
Autant vous dire que le réveil frénétique et sans gène des indiens à 6h du mat, j'ai eu du mal à le tolérer cette fois ci. Je les ai maudits.
Je sais que c'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à être beaucoup moins tolérant envers mes frères et soeurs indien(ne)s.
C'est à ce moment là qu'il faut quitter l'Inde !
Cela dit, aurais-je alors autant apprécié l'Iran si j'étais arrivé là-bas avec mon état de fatique et de manque de confiance en moi (et en l'autre) à cause des douleurs permanentes dûes à l'eczéma. L'histoire ne le dira jamais...
Et puis, j'ai eu d'autres moments sympas, par la suite, en Inde.

Le lundi 18 août, je retourne à Delhi en train, en classe générale, assis (disons recroquevillé) en hauteur dans les portes baggages. Fatigué, les genoux et chevilles endolories par l'eczéma purulent, toujours fiévreux, le retard du train a du mal à passer. Avez vous déjà pris un bus de ville qui vous dépose trois stations avant la vôtre car le conducteur à la flemme de faire le grand détour??? Je suis donc obligé d'appeler mon nouvel hôte CS, Rajiv pour qu'il vienne me chercher car je ne sais pas comment aller chez lui.
Rajiv vit avec trois colocataires. Je suis leur premier invité CS. Il est donc important que je prenne du temps le premier soir, alors que je ne rêve que d'un lit, pour raconter qui je suis et ce que je fais. On parlera exclusivement les soirs car ils partent travailler tôt. Ils travaillent tous dans différentes agences de voyage. (Je ne comprends pas, je ne retrouve aucune photos d'eux)

 Que je suis content de le revoir. Je n'y croyais pas vraiment à cette histoire. Pour la première fois de sa vie Pankaj prend des vacances, il sort du West Bengal, il prend le train pour une aussi longue distance (Kolkata-Delhi) afin de voyager avec moi à moto. Il a mis sa moto dans le train.
Nous nous couchons tôt car nous sommes tous crevés, demain nous partons pour un long périple à moto, et moi je sens la fièvre monter.

Le mardi 16, jour d'un grand départ, nous nous levons à 9h :-)
Je fais abandonner plusieurs choses à Pankaj pour alléger le sac que je vais porter (je suis passager). Il faut revoir l'attelage de la tente et du sac de couchage que Pankaj a tenu à emmener depuis Kolkata contre mon avis. Nous ne nous en servirons pas et les perdrons en route.
Nous sommes fin prêts à 12h et sommes sur l'autoroute en dehors de Delhi à 14h. Ce n'est pas grave, l'étape d'aujourd'hui est facile. C'est de l'autoroute, rapide, tout droit. Malheureusement, je suis malade et je demande à m'arrêter à peine 100 kms plus loin, à Karnal.
Pankaj trouve un Dharamsala (ce sont des hôtels "religieux", sans confort mais pas chers). Les lits n'ont pas de matelas, nous dormons sur des cordes tressées. C'est plus confortable qu'il n'y parait. Surtout, c'est imbattable en prix, 100 rupies pour deux! Le traitement ayurvédique n'étant pas fini, je dois un peu pimenter mon voyage en cherchant chaque matin et soir un demi verre de lait chaud... Pankaj a fait preuve de beaucoup de patience sur ce coup là.

Nous quittons New Delhi à 6h du matin et nous nous retrouvons sur l'autoroute à 8h, seuls, ou presque, jusqu'à Delhi. Pankaj est soufflé par la qualité de cette voie rapide. Il faut dire que c'est la seule route dans toute l'Inde qui mérite le nom d'autoroute. Elle relie Delhi à Agra pour que les touristes puissent aller voir le Taj Mahal confortablement. Soyons clair, il faut être riche pour emprunter cette route payante. La grande majorité des indiens ne peut pas se payer ce luxe. Nous, on s'est retrouvé dessus plus par accident qu'autre chose. Par flemme, on l'emprunte jusqu'à la fin, jusqu'à Agra. Du coup, nous décidons d'aller voir le Taj Mahal. Pankaj en rêve peut être depuis toujours. Je ne rentre pas dedans. Le prix est de 20 pour Pankaj, de 750 pour moi. Merci bien. Je me contente d'une vision de loin, de l'autre côté de la rivière. Cette hypocrisie m'énerve. Les Indiens qui peuvent se payer le déplacement pour voir le Taj Mahal, ils peuvent payer un vrai prix d'entrée. La majorité des visiteurs du lieu sont quand même des indiens. Un ticket à 200 pour tout le monde rapporterait plus que ce système discriminatoire. Je choisit 200 car au delà, Pankaj m'a confié que ça ne valait pas le coup. S' ils veulent favoriser une catégorie de gens, ils peuvent faire une entrée étudiante ou pour les enfants. Surtout, ils devraient trouver une solution à l'énorme taux de chomage qui règne à Agra à cause du Taj Mahal. Toutes les industries ont fermé pour garder la blancheur du palais de la pollution.
A 20h, nous nous arrétons dans un restoroute (tu payes ton dîner, la paillasse pour dormir est gratuite) à 443 km de Delhi. Grosse journée. Nous n'avons jamais trouvé de camion, alors parti comme ça, nous avons pris la folle décision de rallier Kolkata à moto. Il nous reste 1200 km à parcourir...